La confiance des consommateurs allemands au plus haut depuis cinq ans

Après les industriels hier, c'est au tour aujourd'hui des consommateurs allemands d'afficher en juin un moral au plus haut depuis cinq ans. La propension à consommer atteint des sommets avant la hausse de la TVA en 2007, mais les perspectives en matière d'emploi s'assombrissent.

Hier, l'indicateur Ifo du moral des industriels a atteint un plus haut depuis 15 ans (lire ci-dessous). Aujourd'hui, c'est au tour des consommateurs d'afficher un solide optimisme. Le baromètre de l'institut spécialisé GfK a grimpé à 7,8 points en juin, un plus haut depuis novembre 2001, contre 7 en mai, selon un chiffre révisé à la hausse par l'institut, qui avait précédemment annoncé 6,8 points.

Le baromètre du GfK, principale mesure du moral des consommateurs dans le pays, porte sur les prévisions de 2.000 ménages pour le mois à venir et concerne leurs attentes de conjoncture, de revenus et leur propension à consommer. C'est surtout ce dernier paramètre, à son plus haut historique, qui explique la hausse de l'indicateur. Les Allemands mettent les bouchées doubles en matière de consommation pour éviter la remontée de 3 points à 19% de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) début 2007.

Reste que le pétrole cher, un taux de chômage toujours élevé et les craintes d'un coup de frein de la croissance à cause des hausses d'impôts modèrent leur enthousiasme, tandis que leurs attentes en matière de revenus se sont en revanche franchement assombries. Les discussions actuelles autour du financement de la réforme du système de santé y sont pour quelque chose, estime le GfK. Le gouvernement a indiqué cette semaine qu'il s'orientait vers un financement partiel par l'impôt.

Mais plus généralement, l'institut estime que les Allemands ne retrouveront véritablement le goût de consommer que si le chômage baisse de façon durable. "Or, il n'y a aucune amélioration des perspectives des Allemands sur le marché de l'emploi", souligne Sylvain Broyer, chez Ixis. L'économiste reste sceptique sur la conjoncture pour la seconde moitié de l'année et ne voit donc aucune raison qui viendrait motiver une accélération des resserrements monétaires de la BCE.

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