Bouygues chute en Bourse après la candidature d'Iliad à une licence UMTS

Le titre du groupe de BTP et de médias accuse l'une des plus fortes baisses du CAC 40. La candidature surprise d'Iliad pour la quatrième licence de téléphonie mobile en France pourrait faire perdre des parts de marché à sa filiale Bouygtel.

L'irruption d'un nouvel acteur sur le marché de la téléphonie mobile de troisième génération n'est pas pour arranger les affaires de Bouygtel, la filiale du groupe Bouygues. C'est en susbtance la réaction des analystes à l'annonce surprise de la candidature d'Iliad, maison mère du fournisseur d'accès à Internet Free, pour l'attribution d'une quatrième licence UMTS en France.

A la clôture de la Bourse de Paris, le cours de l'action Bouygues reculait de 2,33% à 44,93 euros et accusait la plus forte baisse de l'indice CAC 40 sur l'ensemble de la journée.

"Le titre Bouygues a réagi à l'annonce de la candidature d'Iliad à la licence de téléphonie mobile UMTS qui pourrait lui coûter des parts de marché non négligeables", a indique un analyste de la Deutsche Bank. "Comme Bouygues a été le plus touché par l'arrivée des opérateurs de téléphonie mobile virtuels, nous pensons que le titre pourrait subir une perte de parts de marché relativement plus importante que ses concurrents" Orange et SFR, souligne de son côté la Société Générale dans une note à ses clients.

La banque française a précisé qu'elle conservait toutefois sa recommandation "achat" sur le titre Bouygues car "la téléphonie mobile ne concerne qu'une petite partie de la valeur du groupe" et parce que "nous attendons des éclaircissements de la part du régulateur et des candidats potentiels" à la quatrième licence UMTS.

Pour sa part, la Deutsche Bank avait abaissé vendredi sa recommandation sur Bouygues à "conserver" contre "acheter" auparavant, en estimant que la hausse du titre depuis le printemps, limitait le potentiel de progression supplémentaire et soulignant les incertitudes autour d'une éventuelle prise de participation du groupe dans Areva.

La direction du groupe Bouygues avait en effet déclaré la semaine dernière qu'une cession de sa division Télécom n'était pas à écarter, afin de financer des acquisitions dans le secteur du nucléaire, mais rien ne sera décidé avant les élections présidentielles françaises de mai 2007. "Nous pensons qu'il n'y a pas de potentiel de progression du titre jusqu'aux élections présidentielles car, jusqu'à cette échéance, la privatisation d'Areva reste incertaine ainsi que le rôle de Bouygues dans ce dossier", a indiqué un analyste de la Deutsche Bank.

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