Nestlé prévoit un ralentissement de sa croissance organique en 2006

Après avoir enregistré une croissance organique de 6,2% de son chiffre d'affaires en 2005, le groupe agroalimentaire estime que cette croissance sera comprise entre 5 et 6% en 2006. Le groupe helvétique, qui a enregistré un bénéfice record l'année dernière, vise une augmentation de sa rentabilité.

L'année 2005 a été exceptionnelle pour Nestlé. Le groupe suisse agroalimentaire a enregistré un chiffre d'affaires et un résultat records au titre de l'exercice passé. Son chiffre d'affaires a ainsi atteint 91,1 milliards de francs suisses en 2005 (58,4 milliards d'euros), ce qui représente une croissance organique de 6,2% sur un an. Son bénéfice net a pour sa part atteint le chiffre historiquement élevé de 7,99 milliards de francs suisses.

En termes de croissance, le groupe a profité du dynamisme de la branche alimentation et boisson, dont la croissance organique des ventes s'est inscrite à 6% en 2005. De même, le groupe indique que les produits pharmaceutiques ont enregistré une croissance organique des ventes de 10,2%.

Surtout, Nestlé a montré sa capacité à résister à un environnement tendu en termes de rentabilité. "La marge Ebita (proche de l'excédent brut d'exploitation, NDRL) est en hausse de 20 points de base à 19,2% des ventes, et ceci malgré le coût plus élevé des matières premières et des emballages", souligne ainsi le groupe dans un communiqué.

Ces performances reflètent "la puissance de nos marques, la qualité de notre innovation et l'effet de nos programmes d'amélioration de l'efficacité", estime Peter Brabeck-Letmathe, président et administrateur délégué du groupe helvétique, dans un communiqué.

Fort de ces résultats, le groupe propose d'ailleurs une augmentation du dividende et poursuit son programme de rachat d'actions.

Reste que l'année 2006 ne devrait pas être des plus faciles à négocier pour Neslté. "En ce qui concerne 2006, je prévois une croissance organique entre 5 et 6%, ainsi qu'une amélioration continue de notre marge Ebita à taux de change constants", explique Peter Brabeck-Letmathe.

La croissance organique, certes importante, marque toutefois un ralentissement par rapport à 2005. En outre, cette prévision de croissance est plus prudente que celle affichée par son concurrent français Danone, qui avait annoncé lors de la publication de ses résultats annuels le 15 février qu'il espérait une croissance organique de ses ventes comprise entre 5 et 7% sur l'année 2006.

De plus, Neslté redoute toujours la montée des prix des matières premières pour l'année en cours. "En ce qui concerne 2006, Nestlé prend note d'un climat économique général plutôt positif, avec de modestes perspectives de croissance, même en Europe occidentale. Il reste cependant des éléments d'incertitude qui pourraient avoir un impact sur l'environnement commercial. Les prix du pétrole élevés continueront à marquer les coûts de l'énergie et des matériaux d'emballage, et il est évident que la situation politique est devenue plus volatile dans certaines parties du monde", explique le Suisse.

De fait, malgré les bons chiffres de 2005, la prudence de Nestlé est sanctionnée par la Bourse. A la clôture, le titre recule de 3% à 387,50 francs suisses, à Zurich.

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