Michelin dépasse les attentes en 2005 mais reste prudent pour 2006

Le fabricant de pneus a enregistré une marge opérationnelle de 8,8% en 2005, supérieure à ses prévisions qui étaient de 8,7%. Le groupe affiche ainsi sa résistance dans un contexte économique défavorable. Pour 2006, il vise une marge opérationnelle équivalente à celle de 2005.

Michelin aura finalement réussi son pari. Alors que le fabricant français de pneus avait lancé une alerte sur sa rentabilité en octobre dernier, prévoyant alors une marge opérationnelle 2005 "au moins aussi bonne qu'en 2004", il a dépassé ses prévisions prudentes. Il a ainsi affiché une marge opérationnelle supérieure à ses attentes en 2005, à 8,8% (contre 8,7% un an plus tôt).

Cette performance est d'autant plus remarquable que Michelin a souffert d'un contexte économique tendu, marqué notamment par la hausse des prix des matières premières. "Pour la troisième année consécutive, le groupe a dû affronter une hausse significative (+15% à taux de change constant) du coût des matières premières", explique Michelin dans un communiqué. "Depuis janvier 2001, en cumulé, la hausse a atteint 62% en dollar américain. En valeur absolue, son impact s'est traduit par une charge additionnelle de 455 millions d'euros pour la seule année 2005", précise le groupe.

La résistance de Michelin provient donc de la politique de hausse des prix sur ses produits, de l'amélioration du mix-produit, et aussi de la réduction de coûts réalisée par le groupe. De fait, le groupe a pu enregistrer un chiffre d'affaires en hausse de 3,6% sur l'année, à 15,6 milliards d'euros, malgré une baisse de volumes de 1,8%. Du coup, en termes de résultat net, Michelin a ainsi affiché un bénéfice annuel de 889 millions d'euros, en progression de 35,9% sur un an.

Pour l'année en cours, Michelin compte continuer sur sa lancée mais prévoit encore de faire face à un environnement économique toujours difficile. "Nous comptons en 2006 sur des marchés porteurs avec un rebond de celui du poids lourd en Europe. Dans ce contexte, nous avons pour objectif une croissance dynamique de nos ventes se traduisant, malgré un impact négatif supplémentaire dû à la hausse du coût des matières premières, par un progrès de notre résultat opérationnel et un niveau de marge équivalent à celui de 2005", a ajouté Edouard Michelin.

Cette prudence ne plaît pas au marché. Et malgré la performance supérieure aux prévisions affichée en 2005, le titre chute de 5,31% à 51,75 euros à la clôture.

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