Le futur patron de Total mis en examen au sujet de transactions avec l'Irak

Christophe de Margerie, qui doit succéder l'année prochaine à Thierry Desmarest à la tête du groupe, a passé 48 heures en garde à vue. La justice s'interroge sur les conditions dans lesquelles Total a acheté du pétrole au régime de Saddam Hussein. Le groupe réaffirme avoir toujours traité dans le cadre du programme de l'ONU.

Christophe de Margerie, directeur général Exploration Production du groupe Total et successeur désigné de Thierry Desmarest pour prendre la direction générale du groupe l'année prochaine, vient d'être mis en examen dans le cadre d'une enquête portant sur les conditions de mise en oeuvre des résolutions de l'ONU sur l'achat de pétrole à l'Irak pendant la période de l'embargo dirigé contre le régime de Saddam Hussein. Total réaffirme dans un comuniqué n'avoir "à aucun moment contourné l'embargo de l'ONU contre l'Irak".

Dans le même communiqué, le numéro un français du pétrole révèle que Christophe de Margerie a passé 48 heures en garde à vue avant d'être mis en examen jeudi. Le groupe assure son dirigeant de "sa complète solidarité". Un autre ancien cadre du groupe, Bernard de Combret, a également été mis en examen. Les deux hommes ont été libérés contre versement d'une caution.

L'enquête menée par le juge parisien Philippe Courroye porte sur les conditions dans lesquelles se sont déroulés les achats de brut réalisés en Irak pendant la période où le pays faisait l'objet d'un embargo, dans le cadre du programme "pétrole contre nourriture", et sur le paiement d'éventuels pots de vin pour obtenir des contrats, durant la période 1996-2001.

Danns son communiqué, Total affirme que "à aucun moment, le Groupe n'a contourné l'embargo de l'ONU contre l'Irak. Total s'est toujours conformé aux règles du programme 'pétrole contre nourriture', organisé sous l'égide de l'ONU. Tous les barils acquis par la compagnie, sans aucune exception, l'ont été officiellement, avec les autorisations prévues par l'ONU, dans le cadre du programme 'Oil for Food', mis en place en 1996". Total précise enfin n'avoir "jamais acheté, ni directement ni indirectement, du pétrole de contrebande qui serait sorti illégalement d'Irak".

Vendredi, l'action Total n'est guère affectée. Elle gagne 0,664% à 53,55 euros en fin de matinée, profitant de la réduction plus forte que prévu de la production de brut décidée par l'Opep.

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