Un début d'année encourageant pour Legrand

Legrand, qui a fait son retour en Bourse début avril, annonce une hausse de 22,9% de son chiffre d'affaires et de 24,1% de son résultat opérationnel ajusté au premier trimestre. De quoi être confiant sur ses objectifs financiers 2006.

Au premier trimestre, le résultat opérationnel ajusté de Legrand affiche une progression de 24,1% à 163,5 millions d'euros avec un chiffre d'affaires en hausse de 22,9%, soit 10% en organique, ce qui se traduit par une hausse de 0,2 point de la marge opérationnelle. "Le résultat opérationnel a enregistré une très forte croissance, à la fois grâce à la croissance interne et aux acquisitions, ceci en dépit de l'impact défavorable des matières premières et de l'augmentation des coûts de Recherche & Développement", a souligné Olivier Bazil vice-PDG de Legrand. En organique, l'activité du groupe a progressé de 4,2% en France ce qui représente un quart de l'activité totale. La croissance est de 11,6% en Italie, de 10,5% dans le reste de l'Europe, de 9,8% en Amérique du Nord et de 20% dans le reste du monde.

Le résultat net du groupe a été négatif à hauteur de 35,3 millions, contre un bénéfice de 26,1 millions au premier trimestre 2005, en raison d'une charge exceptionnelle de 109 millions liée au paiement d'une pénalité correspondant au remboursement anticipé d'obligations à haut rendement. En contrepartie, Legrand économise 50 millions d'euros de paiements d'intérêts par an, ce qui fait que les pénalités sont rentabilisées en un peu plus de deux ans. Au premier trimestre, le groupe a dégagé un free cash flow positif de 14,7 millions d'euros contre -24,9 millions au premier trimestre 2005 alors que la dette financière nette a progressé de 18,7% à 2,3 milliards d'euros en raison des acquisitions.

Lors de son introduction en Bourse, Legrand avait indiqué tabler sur une croissance de l'ordre de 15% de son résultat opérationnel ajusté (hors impact de l'acquisition de Legrand France en 2002) et sur une progression de son free cash flow de l'ordre de 10% par an. Le groupe est très confiant dans sa capacité à tenir ses objectifs de croissance mais ne veut pas donner de nouvelles prévisions. "Nous serions très imprudents de dire que nous ferions 22-23% sur l'année. Il n'y a pas de signe d'affaiblissement de la croissance du marché mais le premier trimestre a été favorisé par le fait qu'il y avait deux jours (ouvrables) de plus par rapport à l'année dernière. Le deuxième trimestre ne bénéficiera pas de cet avantage", a expliqué Olivier Bazil, ne souhaitant pas faire d'extrapolation sur le chiffre d'affaires 2006. En moyenne période, Legrand table sur une croissance interne de l'ordre de 4% à 5% chaque année, a rappelé Olivier Bazil, soulignant que les acquisitions avaient permis dans le passé à Legrand de multiplier par deux ce taux de croissance interne.

Le groupe compte bien privilégier deux zones d'expansion: les pays émergents et l'Amérique du nord. "Nous pensons qu'il y a un potentiel particulier dans les pays émergents où nous faisons 20% environ de notre chiffre d'affaires et où nous progressons de l'ordre de 18 à 20% par an. De même aux Etats-Unis/Canada où nous réalisons également 20% de notre activité. Nous aimerions donc continuer à nous y développer", a expliqué Olivier Bazil. Pour ce faire, le groupe va poursuivre sa politique d'acquisitions ciblées. "Toute activité de basse ou très basse tension nous intéresse, tout ce qui nous permet d'acquérir une part de marché significative, un leadership sur un marché ou de renforcer une part de marché existante. Toute opportunité mérite d'être étudiée", a-t-il ajouté.

Après la publication de ses résultats au-dessus des attentes du marché, le titre grimpe de 4,17% à 25 euros à la clôture.

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