Le résultat trimestriel d'E.ON s'effondre, victime d'éléments exceptionnels

Le groupe allemand d'énergie a perdu 198 millions d'euros au troisième trimestre, contre un gain de 3,4 milliards un an plus tôt, en raison de la juxtaposition de différents facteurs exceptionnels. E.ON dément avoir approché Scottish Power.

Le géant allemand de l'énergie, le groupe E.ON, qui défraie la chronique ces derniers temps, a connu un très mauvais troisième trimestre. Le groupe, qui est à l'origine de la panne géante d'électricité qui a touché l'Europe samedi dernier, a vu ses bénéfices s'évaporer: il a terminé le trimestre sur une perte de 198 millions d'euros, contre un bénéfice de 3,37 milliards un an plus tôt.

Ce sont des éléments exceptionnels qui sont à l'origine de cet effondrement. D'une part, le bénéfice du troisième trimestre 2005 avait profité d'une recette exceptionnelle de 3 milliards d'euros liée à la cession de deux filiales, Viterra et Ruhrgas Industries. Et d'autre part, les comptes du trimestre écoulé ont été affectés par l'impact d'une décision du régulateur allemand de l'énergie: celui-ci a refusé d'accepter des hausses des prix du gaz et de l'électricité, suscitant pour E.ON un manque à gagner de 600 millions d'euros.

Sur la période, le groupe a donc passé des dépréciations d'actifs de 547 millions d'euros au titre de ses réseaux gaziers, en conséquence des actions du régulateur. Et il a également passé 208 millions d'euros de provision au titre de charges à venir. Enfin, E.ON mentionne également des pertes de 674 millions d'euros intervenues sur les marchés de produits dérivés.

Sur neuf mois, la chute du bénéfice d'E.ON, qui espère prendre prochainement le contrôle du groupe espagnol Endesa mais qui a affirmé aujourd'hui ne pas avoir approché le britannique Scottish Power (voir ci-contre), est moins brutale, mais demeure tout de même conséquente: le résultat net s'inscrit à 2,629 milliards d'euros, moins de la moitié de l'année précédente.

En ce qui concerne l'ensemble de l'exercice 2006, E.ON renouvelle ses prévisions portant sur un recul du bénéfice net accompagné d'une progression du bénéfice Ebit ajusté. Lors de la publication des résultats du premier semestre, le groupe d'énergie avait indiqué que la progression serait d'au moins 5% pour le bénéfice d'exploitation, tandis que le bénéfice net atteindrait au moins 3,7 milliards.

A la Bourse de Francfort, le titre cède 0,45% à 93,56 euros en fin d'après-midi.

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