Ryanair prudent pour la fin de son exercice

La compagnie aérienne à bas coûts a enregistré un bénéfice net de 36,8 millions d'euros au dernier trimestre 2005, en hausse de 6% sur un an. Alors que les charges liées au carburant continuent de monter et que la concurrence perdure, le groupe souffre sur ses marges opérationnelles.

Le modèle low-cost de Ryanair résiste de plus en plus difficilement aux turbulences du secteur. La compagnie aérienne à bas coûts continue en effet d'afficher sa prudence pour la fin de son exercice. Ce malgré un résultat net en hausse de 6% au troisième trimestre 2005-2006 (clos à fin décembre). Le groupe a en effet enregistré sur le trimestre un bénéfice net de 36,8 millions d'euros, contre 34,8 millions d'euros un an plus tôt. Par action, le bénéfice net atteint 4,79 euros, en progression de 5%.

Le groupe doit cette résistance à une hausse de 26% de son trafic passagers, qui a atteint 8,6 millions de personnes sur le trimestre. Les revenus moyens par passager sont en revanche restés stables, alors que le revenu total de la société a progressé de 27% sur le trimestre, à 370,7 millions d'euros.

Mais le groupe, qui garde comme stratégie de ne pas infliger de surtaxe liée au carburant, a vu ses marges opérationnelles baisser de 2 points à 10%. En effet, les coûts du groupe ont progressé de 3% sur le trimestre, en raison de la progression de 59% des coûts liés à la hausse du prix du carburant. Sans cet impact de 119 millions d'euros, les coûts auraient baissé de 6%.

Alors que Ryanair se dit couvert sur le pétrole jusqu'à mars 2006, l'impact de la hausse de l'or noir devrait encore se faire sentir sur la fin d'année. D'ailleurs, le groupe se dit très prudent pour le quatrième trimestre de son exercice. "Nous prévoyons une hausse du trafic passager, mais une baisse des revenus par passager", explique le groupe dans un communiqué. La baisse des revenus par passager devrait être comprise entre 5 et 10% sur le dernier trimestre. En revanche, les prévisions sur l'année, en termes de bénéfice net, restent les mêmes, en dépit d'un marché du transport aérien très difficile.

En Bourse, la prudence est sanctionnée. Le titre a clôturé en recul de 1,23% à 7,62 euros à Londres.

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