L'activité du groupe d'électronique et de défense affiche une croissance relativement atone au cours des neuf premiers mois de l'année, en raison notamment de la baisse anticipée des activités navales après l'achèvement du contrat des frégates Sawari 2 pour l'Arabie Saoudite. De janvier à septembre, l'activité de Thales n'a progressé que de 1% à 6,88 milliards d'euros, et de 4% à périmètre constant.

A l'exception donc de la division Naval dont l'activité, comme prévu, est en diminution de 21% à périmètre constant avec 811 millions d'euros de chiffre d'affaires, "les cinq autres divisions ont enregistré une augmentation de leur activité plus élevée au troisième trimestre qu'au premier semestre de l'exercice", souligne Thales dans un communiqué.

A l'occasion de cette publication, Denis Ranque, le patron de Thales, s'est exprimé sur les retards de l'Airbus A380 qui selon lui ne constituent "pas un drame". "EADS est un très bon client", a-t-il reconnu sur les ondes de France Info, précisant que le report des livraisons de l'A380 "pour des raisons non pas techniques mais industrielles aura pour inconvénient de repousser de quelque deux ans le chiffre d'affaires qu'on attendait", mais il ne s'agit que d'une "fraction de pourcent du chiffre d'affaires annuel".

L'activité aéronautique se porte bien avec une hausse de 12% de son chiffre d'affaires qui atteint sur la période 1,66 milliard d'euros. La division bénéficie du fort dynamisme de l'aéronautique civile, en particulier dans le domaine de l'électronique embarquée à bord des long-courriers. Dans le domaine militaire, la situation est plus contrastée, "les premières facturations du programme britannique de surveillance tactique Watchkeeper compensent partiellement l'impact sur l'activité en France de la fin de plusieurs grands programmes d'avions militaires à l'export", précise le groupe dans son communiqué.

Les ventes de la division systèmes aériens (1,05 milliard d'euros, -5% sur 9 mois à périmètre constant) se sont stabilisées au troisième trimestre après une baisse au premier semestre. Celles de la division systèmes Terre et interarmées (1,67 milliard d'euros, +17%) ont été notamment tirées par la filiale américaine (radios tactiques pour l'US Army). Les ventes de la division Sécurité progressent de 10% et celles de la division Services de 7% en constant.

Les variations de périmètres se sont traduites par une réduction nette de l'activité de 201 millions provenant principalement de la sortie de Thales Broadcast & Multimedia et de High Tech Optics des comptes du groupe après leur cession fin 2005, et de la déconsolidation à partir du 1er juillet 2006 des activités de navigation cédées à l'été 2006.

En Bourse, le cours de Thales a terminé la séance presque inchangé, en baisse de 0,03% à 37,31 euros.