GM dit oui aux négociations avec Renault-Nissan

General Motors est prêt à discuter. Le constructeur américain a annoncé dans un communiqué, vendredi, qu'il était favorable à l'ouverture des négociations avec Renault et Nissan en vue d'une alliance stratégique entre les trois entreprises."Le Conseil de GM a autorisé le management à étudier les propositions des deux autres sociétés [Renault et Nissan], et à mesurer les bénéfices potentiels d'une telle alliance", a expliqué General Motors dans un communiqué. "Nous ouvrirons les discussions avec les managements de Renault et de Nissan avec un esprit ouvert et en étant attentifs à leurs opinions concernant la manière dont une alliance entre les sociétés pourrait nous être à tous bénéfiques", a ajouté le directeur général de GM, Rick Wagoner, dans le communiqué. Le patron de GM a précisé par ailleurs, que lorsque l'idée de rejoindre une alliance conclue entre Renault et Nissan lui avait été suggérée la première fois, il avait immédiatement pris contact avec Carlos Ghosn, patron de Renault et de Nissan.Le projet d'une alliance stratégique, qui est poussé par l'investisseur américain Kirk Kerkorian (actionnaire à plus de 9% de GM), a été évoqué publiquement vendredi 30 juin. Kirk Kerkorian, milliardaire américain via son holding Tracinda avait en effet écrit à Rick Wagoner, mentionnant des discussions avec Carlos Ghosn en vue de l'acquisition d'une participation dans GM (voir ci-contre). Pour leur part, Renault et Nissan avaient immédiatement répondu favorablement à l'ouverture de discussions pour un tel projet.Cette alliance, qui doit toutefois être précisée et confirmée, ne devrait pas avoir d'impact sur le bilan financier de Renault, tant que la participation reste minoritaire, selon Nicolas Baudouin, analyste chez Standard and Poors (voir interview ci-contre). Elle devrait permettre de réaliser des économies d'échelle importante. Toutefois, pour les analystes crédits de Fitch, "Renault prend le risque de voir son management être distrait en raison de cette possible alliance à un moment où il a besoin de concentrer ses ressources dans un marché en déclin et avec sa récente annonce de plan stratégique", selon Emmanuel Bulle, directrice de l'étude industrie de Fitch. De son côté, GM précise qu'il gardera comme objectif premier le redressement de sa filiale nord américaine. Le groupe, qui est au bord du gouffre financier, a d'ailleurs récemment annoncé le départ volontaire de 35.000 salariés. Grâce au succès de ses mesures drastiques de réduction de coûts et d'emplois, il a relevé ses estimations d'économies.
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