Suez mise sur sa fusion avec GDF

cite>Suez ne cache pas son enthousiasme. Le groupe de services aux collectivités a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 10,2% sur le premier semestre 2006, à 22,4 milliards d'euros. Il affiche en outre une hausse de 13,9% de son résultat opérationnel courant à 2,4 milliards d'euros et de 10% de son résultat brut d'exploitation à 3,7 milliards d'euros. Le résultat net part du groupe bondit de 39,5% à 2,2 milliards d'euros.Le groupe dépasse ainsi ses objectifs annoncés, puisqu'il prévoyait initialement une hausse de son chiffre d'affaires comprise entre 4 et 7% et une progression de 7% de son résultat brut d'exploitation. "Le premier semestre 2006 a été marqué par de nombreux succès commerciaux et par la poursuite d'une croissance solide et vertueuse des performances opérationnelles du Groupe", a souligné Gérard Mestrallet, PDG du groupe, dans un communiqué diffusé ce matin. "Ces résultats traduisent la poursuite des efforts en termes de réduction des coûts et en amélioration de la rentabilité", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse. Par ailleurs, le groupe a souligné que la fusion avec Electrabel avait eu un impact positif sur le bénéfice net par action dès le premier semestre, en avance sur les objectifs initiaux. "Cela prouve la capacité du groupe a mettre en oeuvre et exécuter une opération industrielle de grande envergure", a commenté Gérard Mestrallet.Fort de ces bons résultats, le groupe relève ses objectifs pour l'ensemble de l'année 2006. Il vise une croissance du chiffre d'affaires supérieur à 7%, une croissance du résultat brut d'exploitation proche de 10% et une progression du résultat opérationnel courant supérieure à 15%. En outre, Suez vise une dette nette inférieure à 12 milliards d'euros à fin 2006 (avant dividende exceptionnel).Confiance dans la fusion avec GDFSurtout, le groupe confirme sa confiance dans une fusion avec GDF. Pour Suez, il s'agit d'un "projet européen qui répond aux enjeux de l'énergie et de l'environnement". En outre, c'est une "opportunité unique, créatrice de valeur pour les actionnaires, qui renforce les perspectives de croissance et de développement"."Confortés dans notre stratégie par la qualité de nos résultats, nous souhaitons en accélérer la mise en oeuvre par notre projet de fusion avec Gaz de France. Dans un secteur qui connaît des mutations profondes, nous sommes convaincus que c'est le projet qui créera le plus de valeur pour toutes les parties prenantes - actionnaires, clients et collaborateurs", a ajouté Gérard Mestrallet. Reste que cette fusion dépend de la privatisation de GDF, détenu à 80% par l'Etat. C'est en effet aujourd'hui que s'ouvre le débat à l'Assemblée nationale sur la privatisation de GDF. Un débat qui promet d'être houleux alors que 137.500 amendements ont été déposés par les parlementaires pour tenter de bloquer la fusion Suez-GDF (voir ci-contre).En tout état de cause, en cas de fusion, la parité d'échange des titres pourrait être ajustée, en raison de la fluctuation des actions de Suez et GDF depuis l'annonce de la fusion, le 25 février, et compte tenu de la qualité des résultats publiés par Suez. En février, la parité proposée aux actionnaires des deux groupes était d'une action GDF pour une action Suez, après versement par Suez à ses actionnaires d'un dividende exceptionnel d'un euro par titre, soit 1,25 milliard d'euros. Or, les évolutions de valorisations des entreprises pourraient inciter Suez à relever son dividende exceptionnel.L'action Suez recule de 0,68% à 33,41 euros à la clôture.
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