PPR tiré par le luxe

C'est plus que jamais le luxe qui devient la locomotive de PPR: alors que le groupe est en train de vendre les grands magasins du Printemps, la branche luxe, qui comprend notamment les marques Gucci et Yves Saint-Laurent, enregistre des performances très supérieures à celles de la grande distribution (Fnac, La Redoute, Conforama, etc...).Selon les chiffres publiés ce matin, le groupe de luxe et de distribution a engrangé un bénéfice opérationnel courant nettement supérieur aux attentes pour le premier semestre de l'année. Celui-ci s'est en effet inscrit à 450 millions d'euros, contre une prévision moyenne des analystes s'élevant, selon Reuters, à 430,4 millions. Au sein du total, la branche distribution demeure le contributeur le plus important, avec 287 millions, devant le luxe (185 millions). Mais les croissances respectives sont bien différentes: le luxe arrive très largement en tête avec un bond du résultat opérationnel courant de 69,6% sur un an, tandis que la distribution ne croît que de 5,1%.Si le groupe a fait mieux que prévu au niveau opérationnel, c'est l'inverse en ce qui concerne le bénéfice net. Celui-ci s'est élevé sur le trimestre à 134 millions d'euros, en recul de 11,9% sur un an. Un chiffre très inférieur aux attentes des analystes, qui visaient 180,7 millions. Cette déception provient de l'impact des cessions en cours. Le groupe, qui a décidé de se recentrer très nettement sur ses activités dans le luxe, a notamment engagé la vente des grands magasins du Printemps au groupe italien Borletti.Et selon PPR, le bénéfice net des activités poursuivies par le groupe, hors éléments non courants, a progressé sensiblement au premier semestre, de 42,1%, pour s'établir à 196 millions d'euros. A l'inverse, les activités cédées ont perdu 55 millions sur le semestre.Se félicitant des "bonnes tendances" des activités de la distribution en juillet et août et du succès des collections de Gucci dans le luxe, PPR prévoit de poursuivre sur la voie d'une croissance organique, en mettant l'accent sur le développement à l'international. Au chapitre des perspectives, François-Henri Pinault, le PDG du groupe, affirme envisager pour 2006 "une amélioration des performances par rapport à l'année précédente".L'action recule de 0,56%, à 107,40 euros, à la clôture.
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