Arcelor : Bruxelles ne veut pas céder aux pressions nationales

La commissaire européenne à la concurrence assure qu'elle traitera l'OPA de Mittal Steel sur Arcelor uniquement sur les questions de concurrence et dans le respect du droit communautaire. Le patron de Mittal Steel rencontrera Neelie Kroes demain à Bruxelles.

Arcelor aura du mal à compter sur le soutien de Bruxelles. Alors que Lakshmi Mittal rencontrera la commissaire à la concurrence Neelie Kroes mercredi, les instances européennes réagissent à leur tour sur l'affaire Arcelor, qui fait l'objet d'une OPA hostile de 18,6 milliards d'euros de la part du groupe Mittal Steel (voir ci-contre).

La commissaire européenne à la Concurrence Neelie Kroes a ainsi assuré aujourd'hui qu'elle ne regarderait "que les questions de concurrence" dans le projet de rachat d'Arcelor par le leader mondial de l'acier Mittal Steel. "Nous examinerons cette opération très soigneusement comme nous le faisons avec toutes les autres", a-t-elle déclaré.

Une déclaration contrariante pour les hommes politiques, notamment français, qui ont exprimé avec force leur opposition à une telle opération (voir ci-contre). Ces derniers affichent leurs inquiétudes vis-à-vis des conséquences sociales, des problèmes de gouvernance et de la délocalisation du siège social de la future entité que pourrait entraîner un rapprochement entre Mittal Steel et Arcelor.

Mais face à ce type de réactions, Neelie Kroes s'est montrée très ferme. "Je ne dois pas faire ici preuve d'émotion, mais je dois suivre les règles communautaires", a-t-elle assuré. Déjà, lors du Forum économique mondial à Davos, elle avait clairement appuyé la position de la Commission européenne contre le protectionnisme.

"Je suis contre les champions nationaux! Et contre les champions européens! Mais je suis pour des champions globaux... basés en Europe", avait-elle déclaré. Lundi, Gregor Kreuzhuber, le porte-parole du Commissaire à l'industrie Günter Verheugen avait dénoncé les politiques et les discours protectionnistes, faisant clairement allusion au comportement de la France. "Les subventions" et le "protectionnisme" sont des politiques "du passé". "Nous vivons dans une économie de marché" dans laquelle "ce ne sont pas les politiques qui créent des emplois".

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