Schneider mise sur la recherche...sans exclure d'être l'objet d'appétits

C'était l'une des premières grandes sorties de Jean-Pascal Tricoire, le nouveau président du directoire. Il a inauguré jeudi son plan grand centre de recherche mondial à Grenoble. Il a reconnu que Schneider était une cible potentielle d'acquisition.

Difficile de succéder à Henri Lachmann. C'est le défi que relève aujourd'hui Jean-Pascal Tricoire, le nouveau président du directoire du groupe Schneider Electric (11,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2005), son mentor et ex PDG ayant pris la présidence du conseil de surveillance. Jeudi, le patron opérationnel a effecturé une de ses premières grandes sorties en allant inaugurer près de Grenoble le nouveau et plus grand centre de recherche et de développement mondial du groupe qui portera le nom de Electropole.

Plus de mille personnes vont y travailler à imaginer le futur des équipements de la distribution électrique, secteur clé dans le domaine en plein boom de l'énergie et de la sécurité énergétique. Jusque là, les chercheurs de Schneider étaient répartis un peu partout en France voire en Europe.

Schneider en l'occurrence marche dans les traces de Renault qui a installé et centralisé depuis plusieurs années son grand centre de recherche, le Technocentre, à Guyancourt. France Télécom ambitionne également de mettre en place un système de cette nature.

Le groupe français compte aussi à Grenoble son centre de recherche fondamentale, créé l'an passé, et qui regroupe 300 salariés. Au total, les deux structures ont représenté un investissement de 80 millions d'euros. Ils s'insèrent dans le vaste dispositif de Schneider dans le département de l'Isère, terre historique pour la firme, où elle compte plus de 6000 salariés dont 2000 dédiés à la recherche, domaine qui voit le groupe employer au total 6500 personnes dans le monde.

Si Schneider prépare l'avenir en misant sur ses propres forces, le groupe ne peut s'empêcher de réfléchir à la grande problématique des affaires : manger ou être mangé. Jean-Pascal Tricoire a ainsi indiqué que le groupe, qui vivait une bonne année 2006 - il dévoilera le 24 octobre ses chiffres du troisième trimestre - disposait de deux milliards d'euros de trésorerie mobilisable "sans affecter notre rating" pour d'éventuelles acqusitions. Deux milliards qu'il n'entend pas consacrer à des rachats d'actions car "il y a beaucoup d'opportunités" en ce moment.

Mais le nouveau président du directoire de Schneider a aussi pris le risque d'alimenter la spéculation (mais aussi de faire grimper son cours de bourse) en indiquant être au courant que son groupe pouvait être la cible d'appétits extérieurs. Il a toutefois précisé ne pas avoir fait l'objet d'approches concrètes en vue d'une acquisition de Schneider.Ce qui peut laisser penser qu'il y a peut-être eu des contacts informels et préliminaires.

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