La croissance européenne revue à la hausse

Au premier trimestre, la croissance a finalement atteint 0,7% dans la zone euro, contre 0,6% estimé jusqu'ici. Comme les grands instituts européens, les autorités communautaires restent confiantes à court terme et ne voient "pas encore" de problème avec la vigueur actuelle de l'euro.

L'optimisme règne en Europe, malgré l'euro fort. La croissance de la zone euro au premier trimestre a été revue en légère hausse à 0,7%, comparé au quatrième trimestre 2006, dans la troisième estimation publiée ce jeudi par l'office statistique Eurostat. Dans sa précédente estimation du 1er juin, la croissance était évaluée à 0,6%.

La croissance sur un an a aussi été revue en hausse. Comparé au premier trimestre 2006, elle s'est établie à 3,1%, contre 3% dans la précédente estimation. Pour l'ensemble de l'UE, Eurostat a également revu ses chiffres en hausse, avec une croissance de 0,7% sur le trimestre (au lieu de 0,6%) et de 3,3% sur un an (au lieu de 3,2%).

Par ailleurs, la production industrielle a rebondi en mai dans la zone euro, progressant de 0,9%, alors qu'elle avait baissé de 0,7% en avril, toujours selon Eurostat. Sur un an, comparé à mai 2006, la production industrielle a augmenté de 2,5%, mais le rythme est en baisse par rapport à avril (2,9%), en raison d'effets de base. Pour l'ensemble de l'UE, la production industrielle a augmenté de 0,7% en mai (après une baisse de 0,4% en avril) et de 2,7% sur un an.

Pour l'avenir, Bruxelles ne semble pas craindre la vigueur de l'euro. La Commission a même révisé en légère hausse sa prévision de croissance pour le quatrième trimestre entre 0,3% et 0,8%, contre 0,2% à 0,8% prévu auparavant.

Les taux de change de l'euro ne posent "pas encore" un problème à l'Europe, a jugé ce jeudi, devant les parlementaires européens, Fernando Teixeira dos Santos, ministre portugais des Finances, dont le pays préside l'UE. De son côté, Michael Glos, ministre allemand de l'Economie, a estimé ce jeudi "pouvoir vivre avec un tel taux de change" de l'euro, faisant remarquer au passage que la facture énergétique de son pays comme des autres pays européens était allégée d'autant par la faiblesse du dollar.

De leur côté, trois des grands instituts d'études économiques européens, l'allemand IFO, l'Insee et l'italie Isae, ont relevé leur projection de croissance de la zone euro au deuxième trimestre, à 0,7% contre 0,6% anticipé en avril, ainsi qu'au trimestre suivant, à 0,7% contre 0,6% également. Ces trois instituts ont publié leurs projections économiques conjointes trimestrielles ce jeudi. Ils estiment que la croissance restera stable à 0,7% au dernier trimestre de l'année pour donner une croissance de 3% pour l'ensemble de 2007. Ils anticipent également un taux d'inflation de 2% cette année en données harmonisées à l'échelle européenne. Pour l'inflation, ils se fondent sur un baril de Brent de 70 dollars au second semestre et sur une parité euro/dollar de 1,35.

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