Coupe de l'America : onze Défis s'opposent à la poursuite d'Alinghi

Onze Défis s'opposent dans la Louis-Vuitton Cup qui démarre aujourd'hui. L'heureux élu affrontera le suisse Alinghi en finale de l'America's Cup du 23 juin au 7 juillet à Valence. L'Espagne espère d'importantes retombées économiques, surtout dans le secteur touristique, de l'accueil de cette 32ème édition de la Coupe de l'America

Etape décisive de l'America's Cup, la Coupe Louis-Vuitton débute dans quelques heures à Valence en Espagne. Durant deux mois, onze Défis challengers vont s'affronter entre eux afin de désigner lequel aura le droit d'affronter le dernier vainqueur de l'America's Cup, le suisse Alinghi qui a remporté à Auckland en Nouvelle Zélande l'aiguière d'argent en 2003.

Pour décrocher le trophée magique qui fait rêver tous les marins, les efforts ne sont pas comptés. Des centaines de milliers d'heures consacrées à la recherche et au nouvelles technologies ont été necessaire pour affiner les bâteaux. Les budgets des équipes sont à la hauteur de l'évenement puisque les douze bateaux (onze Défis et le bateau suisse d'Alinghi) de cette édition 2007 auront dépensé 700 millions d'euros.

Mais derrière cette fameuse épreuve reine des milliardaires, les sponsors sont mobilisés depuis quatre ans et affutent leurs armes. On ne compte plus les marques de luxe, de la mode, de la finance et de la technologie qui s'y précipitent. Plus rien à voir avec ce qui se pratiquait il y a quelques années quand le Baron Bich ou l'italien Gardini tentaient l'aventure. Ce qui fait d'ailleurs regretter à certains que l'America's Cup soit en train de perdre son âme.

Cette vénérable course pour riches mécènes, vieille de 156 ans, est un véritable business. Le budget d'AC Management, la structure organisatrice de l'épreuve, s'élève à plus de 230 millions d'euros. Une épreuve qui au total devrait générer entre 25 et 35 millions d'euros de bénéfices. Jamais les recettes de sponsoring (100 millions d'euros) n'ont été aussi importantes versées par quatre partenaires majeurs: Louis Vuitton, Endesa, Santander et Alcatel-Lucent. A leur côté, se trouvent sept fournisseurs officiels comme Adecco, Coca-Cola, Ford, Estrella Damm, Nespresso, Vodafone, El Corte Ingles, Grupo Leche Pascual. Mais pour tous ces sponsors, l'exposition à Valence sera bien supérieure à celle d'Auckland en 2003, épreuve qui avait été pénalisée par le décalage horaire.

Du côté des participants, deux bâteaux arrivent très nettement en tête des budgets. Sans surprise le suisse Alinghi (80 à 100 millions d'euros) et BMW Oracle (150 millions) sont très loin devant les autres. Le Défi français Areva fait parti des tous petits budgets avec 20 millions d'euros. Les Français d'Areva n'abordent d'ailleurs pas cette Coupe Louis-Vuitton avec la plus grande sérénité. Le tacticien Thierry Peponnet a cédé sa place à Tanguy Cariou, qui seconde le jeune barreur Sébastien Col. "Les demi-finales restent notre objectif. Les jeunes ont pris la barre du bateau, j'espère que c'est l'avènement de la jeune génération", a déclaré à l'Agence France Presse (AFP) Stéphane Kandler, patron de l'équipe française.

L'Espagne espère d'importantes retombées économiques, surtout dans le secteur touristique, de l'accueil de la 32e édition de la Coupe de l'America à Valence, comme cela avait été le cas 15 ans plus tôt avec les jeux Olympiques à Barcelone. La Coupe de l'America aura un "impact comparable" pour Valence et sa région, à celui qu'ont eu les jeux Olympiques de 1992 pour Barcelone, anticipe le président des Chambres de commerce espagnoles, Javier Gomez-Navarro.

De la même manière, Valence, troisième ville espagnole par le nombre d'habitants (700.000), espère bien passer de l'ombre à la lumière avec l'organisation des fameuses régates, devenues événement planétaire retransmis en mondiovision. Une étude réalisée par le Centre d'études économiques Tomillo pour le compte des Chambres de commerce espagnoles a évalué à 3,66 milliards d'euros les retombées économiques de la Coupe de l'America pour Valence - qui compte ainsi passer de la sixième à la troisième place des villes les plus visitées d'Espagne - et sa région.

Cette compétition se traduira par des créations d'emplois évaluées à 40.770 pour la Communauté valencienne, dont 18.150 emplois directs selon la même étude, alors qu'un total de 1,269 milliard d'euros a été dépensé localement pour l'organisation de la compétition.

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