Shell met en vente ses raffineries françaises

Le groupe anglo-néerlandais veut céder en France les raffineries de Petit-Couronne et de Reichstett ainsi que le site pétrochimique de Berre. Un programme de cessions qui pourrait lui rapporter jusqu'à 4 milliards d'euros.

Dans la continuité de sa stratégie de revue de portefeuille , le groupe anglo-néerlandais Royal Dutch Shell (Shell) a annoncé ce jeudi qu'il envisage la cession d'un certain nombre de sites de raffinage et pétrochimiques en France et dans les Caraïbes. Confirmant ainsi une rumeur qui courait depuis novembre dernier. Dans le cadre de cette stratégie - traditionnellement remise à plat tous les trois ans-, sont notamment concernés les raffineries de Petit-Couronne (Seine-Maritime)et de Reichstett près de Strasbourg ainsi que le site pétrochimique de Berre en France, d'une capacité combinée de 300.000 barils par jour.

Ce programme de cessions pourrait rapporter au groupe pétrolier jusqu'à 4 milliards de dollars. "Il y a des discussions avec des acheteurs qui ont montré un ecrtain intérêt pour nos raffineries", a indiqué à La Tribune un porte-parole du groupe en France.

Le site pétrochimique de Yabucoa à Porto Rico, d'une capacité de 79 000 barils par jour figure également dans la liste des opérations programmées de cession. Shell avait déjà annoncé en 2006 qu'il revoyait son portefeuille d'activités en République Dominicaine où il dispose d'une capacité de production de 30 000 barils par jour dans la raffinerie de Refidomsa.

Rob Routs, Directeur Général de la branche Aval du Groupe Shell a précisé : "Ces actifs sont des éléments importants pour leurs marchés respectifs. Un certain nombre de tiers nous ont contactés et ont manifesté un intérêt en vue de leur acquisition. Nous sommes très attentifs à la façon dont ces actifs peuvent servir au mieux les intérêts de nos actionnaires. Notre démarche est cohérente avec notre stratégie visant à rationaliser et à concentrer notre portefeuille d'activités Aval (Downstream)."

Parallèlement, Shell s'est engagé dans un programme important d'investissement notamment en Asie, et tout particulièrement en Chine. L'an dernier, il y a racheté deux sociétés dont une dans la Chimie. Pour financer cette stratégie visant globalement à se renforcer dans l'exploration- production et à ne conserver dans l'aval que les activités les plus rentables, le groupe entend gérer activement son portefeuille.

Si ces ventes se matérialisaient, elles feraient l'objet de consultations avec les représentants du personnel des sociétés concernées. Shell communiquera ultérieurement en fonction de l'avancement de ces opérations de cessions d'actifs. En France, Shell ne conserverait alors que ses activités de commercialisation des produits à sa marque tel que les lubrifiants, stations service ou le gaz naturel liquifié (GNL) sous son enseigne Butagaz.

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