Pour les PME, l'euro a contribué à l'augmentation des prix

Services généraux en tête, toutes les natures de dépenses ont été touchées par l'introduction de l'euro, si l'on en croit les patrons de PME interrogés pour une enquête TNS-Direct.

Consommateurs, patrons d'entreprises, tous, à part l'indicateur des prix à la consommation mesuré par l'Insee, concluent à une flamblée des prix depuis l'introduction de l'euro. Selon une enquête TNS-Direct pour Companeo (guide d'achat de services et d'équipement pour l'entreprise) relevée par l'AFP, ce sont plus des trois-quarts des dirigeants de petites entreprises françaises (moins de 50 salariés) qui jugent que le passage à l'euro a contribué à augmenter les prix des produits et services qui leur sont destinés.

Interrogés sur l'impact de l'euro sur l'ensemble des achats réalisés par leur entreprise, 77% des sondés estiment que l'introduction de la devise européenne a contribué à augmenter les prix des produits et services. Seuls 18% d'entre eux pensent que l'arrivée de l'euro n'a pas eu d'impact sur les prix et 2% qu'elle a permis de les diminuer (3% sont sans opinion).

Le poste le plus touché par des augmentations de prix consécutives à l'euro est celui des services généraux (fournitures de bureau, voitures de société, transport...), cité par 59% des patrons interrogés. Les coûts liés à l'immobilier professionnel arrivent en seconde position (38%), suivi par l'outil de production (28%) et les produits bancaires et d'assurance (24%).

Afin de résoudre le décalage entre l'indice IPC de l'Insee et la perception des Français de l'évolution des prix, Thierry Breton a fait plusieurs propositions lors de sa dernière conférence trimestrielle en décembre. D'une part, l'Insee a mis en place huit premières segmentations de la population qui permettent de mieux saisir l'inflation à laquelle sont exposées des populations particulières.

"Deuxièmement, le logement mérite un effort spécifique", a indiqué le ministre de l'Economie. L'indice des prix ne prend en effet en compte qu'une partie du coût du logement, plus précisément les loyers et pas le coût d'acquisition des logements quand on fait le choix de devenir propriétaire. Enfin, il convient d'affiner le sujet essentiel des dépenses dites "contraintes", c'est à dire celles que les ménages peuvent difficilement réduire (logement, télécommunications, énergie et transport, assurances...).

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.