L'année 2006 est à marquer d'une pierre blanche pour EDS. Le numéro deux mondial des services informatiques après IBM a publié mercredi un bénéfice de 470 millions de dollars, soit plus du triple que celui enregistré en 2005, pour un chiffre d'affaires en hausse de près de 8% à 21,3 milliards de dollars. Quant au quatrième trimestre, il a été "le meilleur depuis que j'ai rejoint la compagnie en 2003", s'est réjouit Mike Jordan, le PDG d'EDS.

Une véritable renaissance pour le groupe qui a traversé des années noires entre 2003 et 2005, qui ont conduit le groupe texan à s'engager dans une sévère restructuration qui lui a coûté des milliers de postes. "Les quatre dernières années ont été consacrées à construire les fondations d'une croissance profitable dans le futur. Nous avons atteint cet objectif en 2006", a affirmé Mike Jordan.

Les actions de restructuration commence en effet à porter leurs fruits, constate de son côté Francis Meston, le PDG de EDS France, ajoutant que "le groupe n'est plus le même." Pour preuve, les 26 contrats de plus de 100 millions de dollars signés en 2006, avec de nouveaux grands comptes dans le portefeuille tels Kraft ou Vodafone. "Le point le plus intéressant sont les prises de commandes qui ont augmenté l'année dernière de 32 % à 26,5 milliards de dollars", pointe Francis Meston.

Partant, EDS compte plus que doubler son bénéfice cette année à plus de 1 milliard d'euros en se focalisant notamment sur ses offres dans le domaine applicatif, "priorité du groupe". "Dans les quatre à cinq ans à venir, les entreprises, après s'être occupés de leurs infrastructures, vont rationaliser leurs applicatifs", note le patron français. Dans ce domaine, après avoir acquis MPhasis en Inde, EDS projette de poursuivre ses acquisitions et de réaliser de nouvelles économies d'échelles en ouvrant de nouveaux centres de production. Une joint-venture a été créée au Maroc la semaine dernière et le groupe est "en train de se développer en Chine" où il emploie 2.000 personnes.