L'Iran et la Chine signent un contrat pétrolier géant

L'Iran et le pétrolier chinois Sinopec ont signé dimanche un contrat d'environ deux milliards de dollars pour le développement du champ pétrolier iranien de Yadavaran. Ce contrat représente une victoire politique pour l'Iran face aux pressions américaines pour dissuader les grandes sociétés étrangères d'investir dans la République islamique.

L'Iran et le pétrolier chinois Sinopec ont signé dimanche un contrat d'environ deux milliards de dollars pour le développement du champ pétrolier iranien de Yadavaran qui se situe dans la partie sud-ouest du pays. Le champ de Yadavaran, dont la quantité de pétrole recouvrable est de 3,2 milliards de barils, avait fait l'objet d'un protocole d'accord avec Sinopec en octobre 2004, resté sans suite.

Outre son aspect commercial, le contrat représente une victoire politique pour l'Iran face aux pressions américaines pour dissuader les grandes sociétés étrangères d'investir dans la République islamique. Aucune compagnie pétrolière d'envergure internationale n'avait signé de contrat final d'investissement en Iran depuis plusieurs années.

Le ministre iranien du Pétrole, Gholam Hossein Nozari, a adressé plusieurs messages après la signature du contrat. Dans un premier temps, il a estimé que "la signature (avec Sinopec) montre qu'il n'y a pas de manque d'investissement en Iran et que nous consolidons nos relations économiques avec la Chine". Le "second message est que si d'autres pays souhaitent investir dans les grands projets pétroliers et gaziers iraniens, ils ne devraient pas laisser passer l'occasion".

La législation américaine prive les sociétés étrangères investissant en Iran d'accès au marché américain, ce que semblent avoir retenu les grands pétroliers occidentaux. Mais la Chine, devenue un des premiers partenaires commercial de l'Iran ces dernières années, a ignoré ces appels et émis par ailleurs des réserves sur l'utilité d'accentuer les sanctions de l'ONU contre Téhéran pour le contraindre à suspendre son programme nucléaire.

Selon Gholam Hossein Nozari, les chinois devraient voir leur investissement complètement remboursé après quatre ans, et non huit comme le prévoyait le protocole d'accord de 2004. Le champ contient, outre du pétrole brut, 76 milliards de m3 de gaz associés et 397 millions de barils de condensats recouvrables. Une première phase de développement du champ permettra d'atteindre une production de 85.000 barils par jour après quatre ans, avant qu'une deuxième phase, d'une durée prévue de 36 mois, porte la production totale à 185.000 bpj.

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