Les banques dans la tourmente sur les Bourses européennes

A la Bourse de Londres, Barclays entraîne le secteur à la baisse. A Paris, ce sont Dexia et Société Générale qui sont les attaquées. Les titres des banques allemandes ne guère plus vaillants. Après la crise du subprime de ce été, les investisseurs s'inquiètent des possibles difficultés de financement des établissements bancaires.

Un vent mauvais continue de souffler sur les valeurs bancaires européennes. Alors que les valeurs bancaires avaient quelque peu regagné du terrain ces dernières semaines, l'annonce d'un abaissement de recommandation jeudi de Credit Suisse sur la première banque mondiale Citigroup, et d'une note suggérant qu'elle pourrait baisser son dividende, a eu l'effet d'une douche froide. Ce vendredi, c'est la britannique Barclays qui concentre les inquiétudes des investisseurs. Selon des rumeurs de marché, l'établissement bancaire aurait sollicité la Banque d'Angleterre pour un financement d'urgence. Résultat, l'action Barclays s'effondre de 7 % ce matin, à 533,5 pence. Les analystes de Panmure ont rajouté de l'huile sur le feu, en soulignant dans une note, parue ce matin, que Barclays figurait parmi les banques britanniques les plus exposées à la crise des crédits à risque américains ("subprime").

Après Citigroup et Barclays, qui va faire les frais des inquiétudes du marché ? Les banques, qui avaient déjà dévissé jeudi, étaient encore en queue de l'indice CAC 40 vendredi, alors que les deux poids-lourds français, la Société Générale et BNP Paribas doivent annoncer leurs résultats trimestriels la semaine prochaine. A la Bourse de Paris, Dexia poursuit son repli et chute de 2,68 % ce vendredi, à 19,954 euros (après une baisse de plus de 7% jeudi), la Société Générale décroche de 4,18 %, à 108 euros, BNP Paribas perd 2,51 %, à 71,17 euros et Crédit Agricole abandonne 2,75 %, à 25,82 euros. Les banques allemandes sont à peine plus vaillantes. Deutsche Bank cède 2,33 %, à 86,80 euros, Postbank se délite de 1,73 %, à 47,75 euros, et Hypo Real Estate s'affaisse de 1,46 %, à 39,15 euros.

Pour Véronique Riches-Flores, chef économiste à la Société Générale, "nous sommes partis pour deux ou trois trimestres d'effets négatifs" sur les résultats des banques, qui commencent tout juste à lever le voile sur leurs pertes. La Réserve fédérale américaine a évalué le coût de la crise du marché des prêts à risques américains à 100, voire 150 milliards de dollars pour les banques et les organismes de crédit, dans le monde. "C'est peu comparé aux fonds propres des vingt premières banques mondiales, soit 1.200 milliards de dollars", nuance un analyste bancaire cité par l'AFP.

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