Le grand syndicat de l'automobile américain perd encore des adhérents

Les restructurations dans l'automobile américaine ont déjà coûté au total deux tiers de ses adhérents à l'United Auto Workers. Ils sont passés d'un million et demi en 1979 à un demi million en 2006. Une faiblesse qui ne peut qu'inquiéter l'UAW, dont les contrats avec les fabricants arrivent à échéance à la mi-septembre prochain.

C'est la fin d'une époque. Annoncée d'ailleurs déjà depuis quelque temps. Les salariés syndiqués, dans l'industrie de l'automobile, sont en train de baisser pavillon. Comme ceux de la sidérurgie avant eux. Pour les mêmes raisons, d'ailleurs. Les restructurations qui ont actuellement lieu dans un secteur en pleine déconfiture, du fait que les "Big Three" ont eu du mal et à lutter contre la concurrence, notamment nippone, et à coller au plus près des souhaits des consommateurs, coûtent cher aux syndicats.

C'est mathématique: au fur et à mesure que les salariés - syndiqués - sont mis à la retraite anticipée ou licenciés, l'United Auto Workers voit le nombre de ses adhérents fondre comme neige au soleil. Chez General Motors et Ford, les mises en retraite anticipées ou les licenciements accompagnés, offerts à tous les salariés syndiqués, en ont séduit 60.000 l'an dernier.

D'un million et demi au meilleur de sa forme, en 1979, l'UAW n'en affichait plus en 2006 qu'un demi million. 538.448 pour être exact.

De quoi inquiéter les syndicats. Et pour cause: l'UAW s'apprête à négocier de nouveaux contrats avec General Motors, Ford et Chrysler. Les précédents arrivent à échéance à la mi-septembre prochain. Or, avec des pertes totales de 16 milliards de dollars l'an dernier pour les trois grands constructeurs, il y a fort à parier qu'ils chercheront à obtenir des concessions de la part de l'UAW. Déjà, dans certains cas, les salariés syndiqués ont dû accepter un recul de leurs avantages, principalement en ce qui concerne leur retraite et leur assurance maladie.

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