Navigateurs sur Internet : le norvégien Opera accuse Microsoft d'abus de position dominante

Le groupe technologique norvégien Opera Software, concepteur du navigateur internet Opera, porte plainte auprès des instances européennes contre l'américain Microsoft qu'il accuse d'abus de position dominante dans le secteur des navigateurs.

Le leadership de Microsoft est de nouveau contesté. Opera Software ASA indique avoir déposé plainte mercredi soir auprès de la Commission européenne contre le géant américain "afin de garantir que les consommateurs aient une véritable liberté de choix concernant leur navigateur Web", selon les termes du communiqué envoyé par le groupe.

Opera Software reproche à Microsoft de se placer en position dominante en équipant automatiquement du navigateur Internet Explorer son système d'exploitation Windows et d'entraver l'interopérabilité de Windows avec d'autres navigateurs "en ne se conformant pas aux normes Web acceptées". Le groupe norvégien demande donc à Bruxelles d'imposer à Microsoft le découplage entre Windows et Internet Explorer ou, à défaut, de permettre la pré-installation de navigateurs concurrents. Il exige aussi que le géant américain se plie aux standards Web en vigueur.

Jon von Tetzchner, directeur général d'Opera Software, explique dans le communiqué: "nous déposons cette plainte au nom de tous les consommateurs excédés par le fait qu'une société en situation de monopole fasse tous les choix à leur place".

Opera Software ne manque pas de se référer à une condamnation similaire prononcée par la justice européenne contre Microsoft dans le secteur des lecteurs multimédia, cette fois. Il s'agit en effet de la décision du tribunal de première instance de la Cour européenne de justice qui, en septembre dernier, avait confirmé la condamnation de Microsoft par la Commission européenne à payer une amende record de 500 millions d'euros. Ce jugement oblige Microsoft à commercialiser une version de Windows, qui équipe plus de 90% des PC de la planète, purgée du logiciel Media Player.

Cette décision a ouvert une brèche dans laquelle le norvégien se précipite. Reste à savoir si Bruxelles le suivra en épinglant Microsoft sur ce nouveau terrain des navigateurs. Aujourd'hui, l'omniprésence de Microsoft reste avérée, malgré un faible recul de sa part de marché. En janvier 2007, Internet Explorer occupait encore 79,7% du marché contre 80,1% un an plus tôt. Difficile donc pour les autres arrivants de se frayer une place. Mozilla arrive à tirer son épingle du jeu avec 15,8% de part de marché, alors que Safari arrive en troisième position avec seulement 2,6%. Quant à Opera, son poids est en effet infime: 0,2%.

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