L'inflation américaine a grimpé de 0,7% en mai

L'indice sous-jacent a augmenté moins que prévu, de 0,1% seulement, ce qui devrait conforter les anticipations de statu quo de la Fed cette année. Par ailleurs, le prix de l'essence et le recul des marchés d'actions ont conduit à un net recul de l'indice Michigan.

Publication en demi-teinte ce vendredi en provenance des Etats-Unis. D'une part, les prix à la consommation ont augmenté de 0,7% en mai par rapport à avril, le bond le plus fort depuis septembre 2005, alors que les économistes du consensus recueilli par l'agence Bloomberg tablaient sur une hausse de 0,6% seulement. Une hausse en grande partie attribuable à la flambée des prix de l'essence.

Mais pour compenser cette déception, l'indice sous-jacent, hors produits volatils comme l'énergie et les produits frais, a grimpé de 0,1% seulement contre 0,2% attendu. "Une évolution qui devrait soulager la Fed", indique Marie-Pierre Ripert, économiste chez Natixis. En avril, les prix à la consommation avaient augmenté de 0,4% et l'indice de base avait progressé de 0,2%. La décélération de l'indice sous-jacent est due en grande partie à la baisse des prix des véhicules et des loyers, tandis que l'éducation et les soins médicaux continuent de progresser.

Sur un an, la hausse des prix a atteint 2,7% pour l'indice général en mai et 2,2% pour l'indice sous-jacent. Cela fait depuis avril 2004 que l'inflation se trouve au-dessus de la zone de confort de 2% définie par la Réserve fédérale (Fed). Mais l'institution table sur un ralentissement progressif de l'inflation dans les prochains mois dû au rythme moins soutenu de la croissance américaine.

"L'inflation sous-jacente diminue graduellement", indique William Cheney, économiste chez John Hancock Financial Services, interrogé par l'agence Bloomberg à Boston. "Si tout se passe comme la Fed l'a prévu, il y aura un statu quo cette année avant une baisse du taux directeur l'année prochaine", ajoute-il. Mais si tous les économistes s'accordent sur un statu quo cette année, ils anticipent plutôt une hausse des taux l'an prochain. A si long terme, ces pronostics sont néanmoins fortement aléatoires et susceptibles de s'inverser d'une semaine à l'autre.

La hausse des prix de l'essence est sans doute également à l'origine du déclin de l'indice de confiance des consommateurs américains, publié aujourd'hui également. L'indice, calculé par l'université du Michigan, a baissé à 83,7 points en juin contre 88,3 points en mai. Les analystes tablaient sur un indice à 88 points. La baisse de marchés d'actions début juin explique aussi cette dégradation.

La production industrielle de mai déçoit
La production industrielle est restée stable en mai aux Etats-Unis après une hausse de 0,4% en avril, a annoncé ce vendredi la Réserve fédérale (Fed). Les analystes tablaient sur une progression de 0,2%. Le taux d'utilisation des capacités a atteint 81,3% là où les analystes attendaient 81,6%. Il était en mars de 81,5% (chiffre révisé par rapport à l'estimation initiale de 81,6%). Sur un an, la production industrielle est en hausse de 1,6%. Dans le secteur manufacturier, la production industrielle a augmenté de 0,1% en mai après une hausse de 0,2% le mois précédent.

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