"Les processus de recrutement ont été freinés ces trois dernières semaines, en particulier sur les métiers investment banking et le secteur des fusion-acquisitions, relève Antoine Morgaut, directeur du bureau parisien de Robert Walters. Le marché est demandeur et pourtant, sur les postes seniors essentiellement, nous avons constaté un ralentissement de la demande. Mais avec Pacques et les ponts, difficile d'en déterminer la cause...".
De là à dire que le monde financier s'arrête de tourner pendant la période électorale, il y a manifestement une limite à ne pas franchir. "Business as usual" : tel est le son de cloche du côté des recruteurs. "Nous avons de réels besoins en matière de recrutement en raison de projets d'expansion et recrutons régulièrement, quels que soient les postes. Election ou pas élection", explique Isaure Botton, responsable Ressources Humaines au sein du groupe Oddo.

"Les élections, ça n'inquiète plus personne"

Les grands groupes, banques y compris, sont "très internationalisés" et "font le gros de leurs chiffres d'affaires à l'étranger. Alors, les élections, ça n'inquiète plus personne", a déclaré récemment Jacques-Antoine Bretteil d'International Capital Gestion à l'agence Reuters. Ce qui ne signifie pas qu'ils s'en désintéressent. Société générale, UBS, Lehman Brothers ou encore HSBC ont regardé à la loupe les programmes des candidats et leurs conséquences sur les différents secteurs et valeurs.

"La période électorale n'a eu aucun impact tant sur le volume de recrutements que sur la durée des process. Pas de ralentissement, pas de stop and go. Les besoins sont toujours aussi nombreux pour l'ensemble du tertiaire financier, défend également Johan Brucale, directeur de la division Tertiaire Financier chez Michael Page. Les carnets de commande sont pleins depuis le début de l'année et le versement des bonus en février/mars a même accéléré le volume de missions confiées depuis, notamment en Asset management et dans la banque de financement et d'investissement".

Et du côté candidats : Les débats politiques vous ont-ils détournés de votre détermination à reprendre votre CV et candidater pour un meilleur job ?