Les autres films de la semaine

Parmi les nombreux - mais pas remarquables - films de la semaine: "La Cité interdite", "Au-delà de la haine", "Dark horse", "Ecrire pour exister", "Ma place au soleil", "Par effraction" et "Le Come Back".

"La Cité interdite"
Chine, Xe siècle. La Dynastie Tang règne sans partage. Mais les complots et les traîtrises s'organisent en douce, prêts à compromettre la suprématie de l'empereur. Depuis quelques années, le réalisateur chinois Zhang Yimou qui a fait des miracles avec "Vivre!" et "Qui Ju, une femme chinoise", s'est reconverti dans le film d'action historique ("Hero", "Le Secret des poignards volants"). Il persiste dans cette lignée avec cette fresque clinquante. Si l'on est un temps bluffé par le faste des décors et des costumes, le mirage s'estompe vite et Gong Li, en héroïne tragique, est bien la seule à parvenir à nous faire un tant soit peu vibrer.
O. L. F.


"Au-delà de la haine"
Dans ce documentaire poignant, Olivier Meyrou revient sur le meurtre, à Reims en septembre 2002, de François Chenu, jeune homosexuel par des skinheads. Avant, pendant et après le procès à huis-clos aux assises de la Marne, ses parents, ses proches, expriment devant la caméra leur volonté de dépasser la haine pour exhorter les accusés à redevenir des êtres humains et à respecter la vie des autres. Exemplaire.
N.T.


"Dark horse"
Un parfum très rétro de Nouvelle vague entoure ce film en noir et blanc de l'Islandais Dagur Kari. Une succession de sketches impliquant Daniel, artiste "graffitiste" qui gagne sa vie en inscrivant sur les murs les déclarations d'amour qu'on lui commande. Charmeur irresponsable, il a adopté un mode de vie non conformiste. Il tombe amoureux de Francesca, tout aussi marginale que lui. Ils fuient les responsabilités mais celles-ci vont les rattraper.
N.T.


"Ecrire pour exister"
Une enseignante novice de 23 ans, propulsée dans un lycée des quartiers défavorisés de Los Angeles, parvient à dompter ses jeunes fauves par la parole et l'écriture. Ce film édifiant de Richard LaGravenese, qui veut croire à l'intégration par l'école, est servi par l'énergie d'Hilary Swank. Mais s'enlise dans les bons sentiments.
N.T.


"Ma place au soleil"
Premier long métrage d'Eric de Montalier, "Ma place au soleil" réunit une pléiade de bons acteurs pour un film archi-conventionnel. Nicole Garcia séduite par André Dussolier et blasée par l'indifférence de son mari Jacques Dutronc, François Cluzet dans le rôle du parfait goujat, séducteur d'une jolie étudiante. Mélanie Doutey, une ambitieuse moralement maltraitée par un looser, Eric de Montalier. Ces tranches de vies parallèles deviennent tangentes dans ce film qui manque totalement de dynamisme.
S.Ch.


"Par effraction"
A vouloir parler d'adultère, de délinquance, de la guerre en Bosnie, des réfugiés politiques ou des enfants autistes, le réalisateur Anthony Minghella ("Le patient anglais") finit par ne plus parler de rien. Son film est laborieux avec une intrigue qui aurait mérité d'être resserrée. L'histoire d'un architecte plein d'avenir (Jude Law, formidable) dont le cabinet est régulièrement visité par de jeunes casseurs voltigeurs. Jusqu'au jour où notre homme parvient à suivre l'un d'entre eux et à rencontrer sa mère (Juliette Binoche, bouleversante), réfugiée bosniaque, dont il tombe amoureux. Minghella réussit à travers leur brève histoire d'amour les plus belles scènes du film. Dommage qu'il ait fallu patienter aussi longtemps pour y arriver.
Y. Y.


"Le Come Back"
Ex-fan des eighties oublié des charts depuis belle lurette, Alex Fletcher (Hugh Grant) est un jour convoqué par la starlette du moment pour lui composer un morceau. Seul petit problème, Alex ne sait plus écrire de chansons. C'était sans compter sur les talents cachés de sa paysagiste (Drew Barrymore), jeune écrivain fantasque et peu assurée. Une comédie romantique de plus? Assurément. On retiendra néanmoins de ce film attendu mais sympathique, signé Marc Lawrence, une première scène jubilatoire. La parodie hilarante d'un clip de Wham, groupe phare des années 1980, jadis emmené par un George Michael au brushing inoxydable. Et puis Hugh Grant, bien sur, qui perfectionne ici encore ce personnage récurant de has been sauvé par un humour à froid et un sens de l'autodérision très british.
Y. Y.

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