Au QG du PS, Lang perd son sourire, pas Taubira

Jack Lang finit par s'agacer qu'on lui pose la question sur la façon de séduire les électeurs de François Bayrou. Christiane Taubira, elle, trouve dans ce premier tour l'occasion d'oublier les critiques du 21 avril 2002.

Il était tout sourire en fin d'après midi. Voici qu'en fin de soirée, Jack Lang affiche sa mauvaise humeur dans les couloirs du parti socialiste. C'est qu'il en a assez que l'on pose toujours la même question : celle d'un éventuel accord avec François Bayrou. Pour le dirigeant socialiste, cette hypothèse est hors de propos... et à cette heure tardive bien irritante.

"Ségolène Royal ne changera pas son projet !" s'emporte-t-il devant quelques journalistes. "Les électeurs trancheront entre le sien et celui de Sarkozy, qui est autoritaire et ultra-libéral", ajoute-t-il. Oui, mais comment persuader les électeurs de Bayrou de voter pour la candidate socialiste au second tour ? "Nous faisons appel à l'intelligence, au bon sens et à la sagesse des français", répond Jack Lang.

Christiane Taubira, elle, est rayonnante. Elle qui a été "la première victime expiatoire du 21 avril 2002", puisque son parti a décidé de ne pas présenter de candidat à la présidentielle cette fois, salue le score de Ségolène Royal. "On disait il y a encore quelques jours qu'elle allait s'effondrer, qu'elle serait disqualifiée, et la voici au second tour".

Christiane Taubira souligne par ailleurs le participation record pour ce premier tour, et conclut : "Ségolène Royal a franchi une étape. Elle est maintenant au purgatoire". Avant le paradis, le 6 mai ?

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