Le groupe bancaire Caisse d'Epargne et le promoteur immobilier Nexity ont finalisé hier leur rapprochement avec la signature, par les deux parties, d'un traité d'apport arrêtant les modalités de l'opération, selon un communiqué conjoint des deux groupes. Le rapprochement doit donner naissance au premier pôle immobilier de France. Le protocole d'accord, annoncé le 26 avril, prévoyait que le groupe Caisse d'Epargne monte à 38% du capital de Nexity, en devenant le premier actionnaire, apportant en échange 25% du Crédit foncier, 100% du pôle services de la Caisse nationale des Caisses d'épargne (GCE Immobilier) et 32% de la société foncière Eurosic.

L'accord sera soumis aux actionnaires de Nexity lors d'une assemblée générale extraordinaire, le 16 juillet. La montée au capital de l'Ecureuil impliquait théoriquement le lancement d'une coûteuse offre publique d'achat sur la totalité du capital de Nexity, mais l'Autorité des marchés financiers (AMF) l'en a finalement dispensé le mois dernier. En outre, l'AMF voyait d'un très mauvais oeil le dépôt en parallèle par les deux parties d'une offre de reprise du promoteur immobilier Cogedim. Les chances de l'Ecureuil et de Nexity de l'emporter en la matière semblant toutefois limitées, l'AMF a pu être rassurée.

Les syndicats du Foncier qui n'ont eu de cesse de critiquer la pertinence du projet en période de haut de cycle immobilier ne désarment pas même si l'union entre les deux groupes est désormais scellée. Ils ont bien l'intention de faire entendre leur voix sur le mode de gouvernance du nouvel ensemble. Ils voient ainsi d'un très mauvais oeil l'adoption par Crédit Foncier d'une structure à conseil d'administration au sein duquel 3 postes sur 12 pourraient être réservés aux représentants de Nexity. La question sera abordée lors d'un comité central d'entreprise prévu le 21 juin.