Retour symbolique de l'inflation en 2006 au Japon

Les prix à la consommation hors produits frais au Japon ont augmenté de 0,1% en 2006. Ce retour à l'inflation est uniquement dû aux prix éléves du pétrole. Hors cet impact, les prix auraient diminué de 0,4%. La faiblesse persistante de l'inflation en décembre accentue la pression sur la Banque du Japon (BoJ) pour qu'elle s'abstienne de relever ses taux d'intérêt.

Il fallait remonter à 1998 pour trouver la dernière hausse annuelle des prix au Japon. Depuis ce vendredi, les prix à la consommation hors produits frais au Japon ont officiellement augmenté de 0,1% en 2006. Toutefois, cette hausse est à mettre exclusivement au crédit des prix élevés du pétrole.

En excluant les prix de l'énergie, les prix à la consommation dans la deuxième économie mondiale ont en effet encore reculé l'an dernier de 0,4%, après s'être déjà repliés de 0,4% en 2005 et de 0,6% en 2004.L'année dernière, les prix des carburants et de l'électricité ont bondi de 24,6%, compensant notamment la dégringolade de 18,6% des prix des "équipements de loisirs durables", qui incluent les produits électroniques grand public soumis à une concurrence impitoyable entre fabricants.

En décembre, les prix à la consommation ont augmenté de 0,1% sur un an en excluant les produits périssables, alors que les économistes s'attendaient en moyenne à une hausse de 0,2%, selon un sondage du quotidien Nikkei.
Il s'agit de leur septième hausse mensuelle d'affilée, si l'on se base sur la révision de la méthode de calcul de l'indice instaurée en juillet. Les prix ont en revanche reculé de 0,3% en excluant également l'énergie, marquant leur douzième mois consécutif de baisse.

La faiblesse persistante de l'inflation en décembre accentue la pression sur la Banque du Japon (BoJ) pour qu'elle s'abstienne de relever ses taux d'intérêt très bas, fixés à 0,25% depuis juillet, estiment les analystes. Lors de sa dernière réunion, les 17 et 18 janvier, le comité de politique monétaire de la Banque du Japon a décidé par six voix contre trois de laisser le taux directeur inchangé à 0,25%, la majorité des membres estimant l'inflation et la consommation trop faibles pour justifier un relèvement.

Beaucoup ont vu dans cette décision le résultat d'intenses pressions du gouvernement, farouchement opposé à une hausse du loyer de l'argent. Vu la timidité de l'inflation en décembre, "la Banque du Japon aura encore plus de mal à convaincre les politiciens et le marché de la nécessité de relever les taux", estime Taro Saito, économiste chez NLI, cité par l'Agence France Presse (AFP).

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.