La Bâloise résiste bien aux intempéries

La dynamique de l'assurance vie a compensé les coûts de la tempête Kyrill. Le bénéfice net semestriel du groupe a progressé de 13%. De quoi renforcer l'appétit des prédateurs.

"Malgré l'étendue des dégâts causés par les intempéries en Allemagne et en Belgique, nous sommes parvenus à confirmer le très bon ratio combiné enregistré l'an passé", s'est félicité Frank Schnewlin, le directeur général de Bâloise, lors de l'annonce jeudi des résultats semestriels de l'assureur suisse. Le groupe a dégagé un bénéfice net de 474 millions de francs suisses (288 millions d'euros), en hausse de 13% par rapport au premier semestre 2006, dépassant les prévisions des analystes. Le volume des primes brutes a progressé de 1,8 % pour atteindre 4,428 milliards de francs suisses. Le ratio combiné (total des prestations versées, des dotations aux provisions, des frais généraux et des commissions rapporté au total du chiffre d'affaires) s'est en fait très légèrement dégradé à 95,6%, contre 94,2% il y a un an.

Cette bonne orientation des résultats provient avant tout de l'assurance vie, dont le bénéfice avant impôt a bondi de 65,7% à 271,3 millions. De quoi compenser le repli de 9,2% à 271 millions du secteur non-vie. Ce pôle a évidement souffert des coûts liés à la tempête Kyrill qui a balayé le Nord et le centre de l'Europe en janvier. Rien qu'en Allemagne, le coût des dégâts s'élève à plus de trois milliards d'euros, selon la Fédération des assureurs allemands (GDV).

Après ce premier semestre, la direction se dit sur la "bonne voie pour atteindre les objectifs de rendement et de croissance". Pour l'ensemble de l'année, Bâloise "battra le résultat record de 707 millions de francs suisses atteint lors du dernier exercice".

De quoi renforcer l'appétit des prédateurs. La rumeur concernant un rachat de l'assureur suisse est montée en puissance ces derniers jours, notamment depuis le renforcement au capital de Barclays. Cette banque britannique détient 10,25%, contre 5,38% précédemment, et pourrait agir pour le compte d'un autre groupe, selon la rumeur. Le bancassureur allemand Allianz, l'assureur italien Generali et le français Axa sont régulièrement cités parmi les groupes intéressés par une acquisition de La Bâloise.

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