Valeo n'exclut pas de racheter l'américain Visteon

Thierry Morin, le patron de l'équipementier automobile français, lorgne ses homologues américains. Valeo entend bien tirer parti des difficultés de ses concurrents aux Etats-Unis pour procéder à leur éventuel rachat. Visteon et certaines activités de Delphi figureraient parmi la liste des cibles potentielles.

Avec un secteur des équipementiers automobiles en plein marasme aux Etats-Unis, les cibles ne manquent pas pour Valeo. Le Detroit Free Press rapporte dans son édition du jour que le patron du groupe français, Thierry Morin, pourrait se laisser tenter. Selon le quotidien américain, il n'exclut pas de faire une offre sur son homologue américain Visteon ou sur certaines activités de Delphi, l'un de ses principaux rivaux actuellement en procédure de
dépôt de bilan.

Au cours d'un petit déjeuner avec la presse organisé durant le salon automobile de Detroit cette semaine, Thierry Morin s'est confié aux journalistes présents, estimant que Visteon - qui prévoit une perte de 50 millions de dollars en 2007 -, Delphi et d'autres équipementiers en difficulté présentaient des opportunités de croissance sur le marché américain. Le dirigeant entend consacrer 2,5 milliards de dollars à d'éventuelles acquisitions "dans la mesure où celles-ci sont complémentaires avec nos métiers", a-t-il déclaré.

Le Detroit Free Press signale par ailleurs qu'une porte-parole de Visteon s'est refusé à tout commentaire sur toute rumeur d'intérêt de la part de Valeo. Chez Delphi, la direction est restée muette.


Highland Capital Management juge injuste l'offre concurrente de Cerberus sur Delphi
Le fond d'investissement américain, qui offre 4,7 milliards de dollards pour racheter l'équipementier automobile Delphi actuellement au bord de la banqueroute, dénonce le projet de reprise concurrent présenté par un consortium d'investisseur emmené par Cerberus. D'après Highland Capital Management, cette offre rivale d'un montant de 3,4 milliards de dollars accorderait à son émetteur un pouvoir disproportionné par rapport à sa valeur. Le fond a donc déposé une réclamation devant le Tribunal des faillites new-yorkais, se plaignant de ce que l'offre de Cerberus donnerait à son consortium le contrôle exclusif de 30% du capital de Delphi une fois tiré d'affaire, mais à un prix bien en-dessous de la valeur de l'action de l'équipementier. Ce dernier soutient pourtant le projet de reprise de Cerberus.

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