François Bayrou à égalité avec Ségolène Royal dans un sondage

Alors que Jacques Chirac doit annoncer ce soir qu'il ne se présentera pas à l'élection présidentielle, la donne du scrutin est de plus en plus rebattue par l'envolée du président de l'UDF dans les sondages. Celui-ci apparaît de plus en plus comme en mesure d'empêcher la candidate socialiste d'être présente au second tour.

Le candidat de l'UDF ferait aussi bien au premier tour de la présidentielle que celle du PS: c'est ce qui ressort d'un sondage publié aujourd'hui par le Journal du Dimanche qui, pour la première fois, donne les candidats centriste et socialiste à égalité au premier tour, à 23% des intentions de vote. Selon ce sondage réalisé par l'Ifop, Nicols Sarkozy obtiendrait pour sa part 28% des voix au premier tour.

En ce qui concerne François Bayrou, ces chiffres font apparaître une progression de 4 points par rapport au précédent sondage Ifop réalisé pour Paris Match du 26 février et de 6 points par rapport à la précédente enquête Ifop JDD des 22-23 février.

A l'inverse, Ségolène Royal perd respectivement 2,5 points et 5 points sur ses scores de ces précédentes enquêtes. Quant à Nicolas Sarkozy, il perd un point par rapport au sondage Ifop Paris-Match et reste au même niveau que dans la précédente enquête Ifop-JDD.

Jean-Marie Le Pen, enfin, arrive en quatrième position avec 13% des intentions de vote, gagnant respectivement 1 et 1,5 point.

Avec cette nouvelle enquête, la percée de François Bayrou se confirme donc une fois de plus. Et du coup, la possibilité de voir la candidate socialiste éliminée au premier tour se précise. La dynamique enclenchée actuellement fait que Ségolène Royal pourrait rapidement se trouver en troisième position dans les enquêtes d'opinion.

Ce week-end, le candidat centriste a d'ailleurs reçu un nouveau soutien: celui de Corinne Lepage. L'ancienne ministre de l'Environnement, qui avait été candidate lors de la dernière présidentielle, a décidé cette fois de se retirer de la course et de rallier le camp Bayrou.

Pour les "petits" candidats, l'heure est plus que jamais à la course aux parrainages. Ce week-end, curieusement, c'est Gérard Schivardi, le candidat du Parti des travailleurs, qui a créé la surprise en affirmant avoir rassemble plus que les 500 parrainages nécessaires.

Se présentant comme le "candidat des maires", ce représentant de l'extrême gauche revendique 539 signatures. Gérard Schivardi n'en est pas moins invisible dans les sondages d'opinion actuels.

A l'inverse, la position solidement établie de Jean-Marie Le Pen en quatrième position dans les sondages ne lui a toujours pas permis de rassembler ses signatures, affirme-t-il. Le président du Front National a affirmé samedi qu'il lui manquait "un peu moins de 50" parrainages.

Pour l'ensemble des candidats, c'est en tout cas la dernière ligne droite dans la course aux parrainages. C'est vendredi prochain en effet que les formulaires devront être déposés au Conseil constitutionnel. Parmi ceux dont le sort est encore incertain, figurent, outre le candidat d'extrême droite, des personnalités comme Olivier Besancenot, José Bové et Dominique Voynet.

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