Le déficit de l'Etat atteint 63,2 milliards d'euros en août

Le déficit budgétaire a atteint 63,2 milliards d'euros fin août dernier malgré la hausse de certaines recettes fiscales. Un an plus tôt, le déficit n'était que de 51,73 milliards d'euros, en raison "d'importantes recettes de privatisation en attente d'utilisation".

Même s'il n'est pas techniquement en faillite, selon l'expression controversée du Premier ministre François Fillon, l'Etat français présente incontestablement un tableau budgétaire peu flatteur. Le déficit budgétaire de la France s'est établi à 63,2 milliards d'euros au 31 août contre 51,73 milliards d'euros à la même date en 2006, une "année particulièrement atypique", a indiqué ce mercredi le ministère du Budget. Selon lui, cette dégradation du solde budgétaire en août n'est qu' "apparente". Elle résulte pour l'essentiel du fait que le solde au 31 août 2006 enregistrait "d'importantes recettes de privatisation en attente d'utilisation, qui ont eu un impact positif temporaire".

Et de rappeler que fin août 2005, le déficit de l'Etat atteignait déjà 62,70 milliards d'euros. Toutefois hors recettes de privatisations, le déficit se creuse de 5,3 milliards par rapport au 31 août 2006 et s'améliore de 2,6 milliards par rapport à août 2005, précise le ministère.

A fin août 2007, les dépenses du budget général atteignent 180,87 milliards d'euros contre 177,96 milliards un an plus tôt. Les recettes nettes du budget général de l'Etat s'établissent de leur côté à 139,46 milliards d'euros à la fin août, contre 139,57 milliards un an plus tôt. Le ministère précise qu'"à périmètre constant, les recettes fiscales nettes s'inscrivent en progression de 1,3%", soit 2,2 milliards, sur un an.

Cette augmentation provient principalement de la TVA à hauteur de 2 milliards d'euros, en hausse de 2,5% d'une année sur l'autre, et de l'impôt sur les sociétés à hauteur de 1,8 milliard d'euros, en hausse de 7,6% sur un an.
En revanche, les recettes de l'impôt sur le revenu diminuent de 2,4%, soit 0,9 milliard, "sous l'effet de la réduction automatique dont ont bénéficié les contribuables pour traduire, dès le début de l'année, la baisse d'impôt liée à la réforme du barème", selon le ministère du Budget. Les recettes non fiscales affichent une progression de 2 milliards d'euros à la fin août, "en raison notamment du niveau élevé de dividendes encaissés cette année".

Selon le projet de loi de finances 2008 qui doit prochainement être débattu au parlement, le déficit de l'Etat français en 2007 devrait finalement s'établir à 38,3 milliards d'euros, contre 41,996 milliards inscrits en loi de finances initiale. Pour 2008, le gouvernement prévoit un déficit de 41,7 milliards d'euros. Paris ne prévoit pas de retour à l'équilibre budgétaire avant 2012, selon ses récents engagements auprès de Bruxelles, soit deux ans de retard sur sa promesse initiale.

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