EDF confirme sa suprématie à la Bourse de Paris

Jeudi, le titre de l'électricien avait déjà un moment dépassé l'indétrônable Total en terme de capitalisation boursière avant de repasser derrière, à la clôture. Ce vendredi, EDF est reparti de plus belle à l'assaut de la première place de la Bourse de Paris. L'action s'octroie en effet environ 3%, frôlant les 80 euros et surtout dépassant les 143 milliards d'euros de capitalisation boursière quand celle de Total atteint 140 milliards.

Depuis son introduction en Bourse en novembre 2005 à 32 euros, le titre de l'électricien ne cesse de progresser. Et ce, à un rythme soutenu. Profitant d'un contexte particulièrement porteur sur son marché, de ses positions dans le nucléaire et du relèvement régulier des anticipations de résultats de la part des différents spécialistes du groupe. Après la Société Générale et UBS jeudi, c'est au tour d'Exane ce vendredi de relever ses objectifs de cours, anticipant cette fois 103 euros. Jeudi, UBS avait réhaussé ses prétentions de 25% à 100 euros.

Du coup, les analystes estiment que le "timing" est idéal pour imaginer une nouvelle opération de cession de titres de la part de l'Etat qui en possède encore 86%. Selon la règlementation, il peut descendre jusqu'à 70%.

EDF peut-il continuer sur un tel rythme ? Si l'on en juge par la révision quasi unanime des anticipations de cours de la part des spécialistes, le groupe est bien placé pour profiter à plein de l'évolution des marchés internationaux, y compris dans un contexte de libéralisation des prix. Par ailleurs, certains font remarquer que l'entreprise bénéficie d'un aspect technique plutôt favorable : l'étroitesse du flottant actuel amplifie les mouvements.

Détail symptomatique : si les analystes révisent assez sensiblement à la hausse leurs objectifs de cours, ils se montrent très prudents sur les perspectives de résultats d'EDF à court terme, à savoir les exercices 2007 et 2008, en raison de conditions défavorables, comme la douceur climatique de ce début d'année ou l'évolution des prix de gros. En d'autres termes, les spécialistes du secteur sont persuadés qu'EDF sera largement gagnant mais pas avant.....2010.

La Bourse est plus que jamais le chantre de l'anticipation.
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