Les ventes de logements neufs américains ont bondi de 16% en avril

Les ventes de logement ont grimpé comme jamais depuis 14 ans en avril. Mais les forts stocks d'invendus indiquent que la purge du secteur immobilier n'est pas terminée. Attendues en hausse de 1%, les commandes de bien durables ont progressé de 0,6% en avril.

Un bond jamais observé depuis 14 ans. Les ventes de logements neufs ont bondi de 16% en avril par rapport à mars aux Etats-Unis, pour atteindre 981.000 unités en rythme annuel, contre 844.000 le mois précédent. Les économistes interrogés par Bloomberg tablaient sur 860.000 ventes de logements.

Il faut croire que les prix plus bas et les promotions des sociétés de constructions alimentent la demande après deux ans de baisse des ventes. Le prix moyen d'un logement neuf a en effet reculé de 11% à 229.100 dollars en avril contre 257.000 dollars un an plus tôt.

Mais le stock élevé de logements encore à vendre devrait continuer de perturber le marché jusqu'en 2008. "Le marché se stabilise", indique Richard DeKaser, économiste chez National City, interrogé par l'agence Bloomberg à Cleveland. Le stock de logement s'élève fin avril à 532.000 unités contre 540.000 en mars.

Publiées également aujourd'hui, les commandes de biens durables américaines continuent de progresser. Les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont progressé pour le troisième mois consécutif en avril, de 0,6% après un bond de 5% en mars. Cette hausse est néanmoins inférieure aux attentes des économistes du consensus recueilli par Bloomberg, qui tablaient sur une augmentation de 1%.

Hors transport, les commandes ont en revanche avancé plus que prévu, de 1,5%, une variation strictement identique à celle observée en mars, et elles ont augmenté de 0,6% hors défense, après un hausse de 5,2% le mois précédent. En fait, les commandes dans le secteur des transports ont reculé de 1,3% en avril en raison de la baisse de 10,7% des commandes d'avions civils.

"Ces chiffres indiquent qu'après un mauvais départ, l'investissement est un peu reparti un peu à la fin du premier trimestre et devrait augmenter davantage au second. Mais nous ne tablons pas sur un fort rebond dans les prochains mois en raison du ralentissement attendu des profits et de la demande", indique Marie-Pierre Ripert, économiste chez Natixis.

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