Allianz déposera vendredi son offre de rachat sur les minoritaires d'AGF

L'assureur allemand qui souhaite mettre la main sur les 42,4% d'AGF qu'il ne détient pas. propose 87,5 euros en numéraire et 0,25 action Allianz pour chaque titre AGF. Cette parité d'échange a été jugée par l'Association de défense des actionnaires minoritaires comme "peu généreuse".

C'est sur fond de grogne des actionnaires minoritaires d'AGF que l'assureur allemand Allianz déposera vendredi son offre de rachat sur les 42,4% de sa filiale française qu'il ne détient pas encore. Annoncé le 18 janvier dernier, ce projet propose pour chaque titre AGF 87,5 euros en numéraire et 0,25 action Allianz. Cette offre valorise du coup le groupe AGF à 126,43 euros. A l'issue de cette opération, dont le coût pourrait atteindre jusqu'à 10 milliards d'euros, Allianz prévoit de lancer une offre de retrait obligataire sur sa filiale française. Mais la parité d'échange retenue par l'allemand est loin de faire l'unanimité.

La semaine dernière, à l'instar d'un certain nombre d'analystes, Colette Neuville, la présidente de l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam) a jugé cette offre peu généreuse "compte tenu des perspectives de résultats de la compagnie française".

Ce matin à l'occasion de la présentation des comptes 2006, Jean-Philippe Thierry, le président d'AGF a tenté d'apaiser la colère de ces minoritaires en déclarant que "le projet répondrait aux interrogations qui se sont manifestées chez certains investisseurs". Une allusion à la menace agitée par Allianz qui avait déclaré qu'il pourrait procéder à une fusion des deux groupes s'il n'obtenait pas 95% du capital d'AGF pour lancer son offre de retrait. Mais dans ce cas, la parité d'échange serait nettement moins favorable aux actionnaires.

Suite à cette annonce, la colère des actionnaires était immédiatement montée d'un cran. Déplaçant la contestation sur le terrain juridique, l'Adam a directement mis en cause la validité de ce projet de fusion: "une fusion transfrontalière entre une société nationale et une société européenne (statut juridique d'Allianz, ndlr) n'est pas prévue par le droit. Ni la loi Breton, ni le règlement européen de 2001, ni le Code du commerce ne le prévoient", s'est étonnée Colette Neuville (lire La Tribune du 16 février).

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