La réduction de la facture pétrolière vient au secours du commerce extérieur américain

En février, le déficit commercial des Etats-Unis s'est réduit à 58,4 milliards de dollars, contre 58,9 milliards en janvier. Une amélioration de la balance pétrolière explique en grande partie cette réduction du déficit.

Ce n'est sans doute qu'un répit mais, pour l'économie américaine en phase de ralentissement, ce sera tout de même un coup de pouce bienvenu. En février, le déficit commercial a reculé à 58,4 milliards de dollars. C'est une bonne surprise pour les analystes qui tablaient sur 60,5 milliards de dollars. Ce résultat, meilleur que prévu, pourrait inciter les économistes à réviser leur prévisions de croissance à la hausse pour le premier trimestre.

Sur un mois, le déficit a baissé de 0,7% et il est revenu à son plus bas niveau depuis novembre dernier. Les importations ont reculé de 1,7%, à 182,4 milliards de dollars, et les exportations ont baissé de 2,2%, à 124 milliards. La réduction du déséquilibre s'explique en grande partie par la balance pétrolière, qui a vu son déficit tomber au plus bas niveau depuis juin 2005 à 18,3 milliards de dollars. D'une part, le prix à l'importation du brut est revenu au plus bas depuis décembre 2005, à 50,71 dollars le baril, et d'autre part les quantités importées ont été les plus faibles en quatre ans.

Ceci étant, l'envolée actuelle des cours de l'or noir laisse présager que la réduction du déficit commercial ne se reproduira pas tous les mois. Pour autant, l'année 2007 apparaît mieux engagée sur ce front que les années précédentes. Au total, le déficit depuis le début de l'année s'est établi à 117,3 milliards de dollars, contre 129,4 milliards un an auparavant. S'ils continuent sur cette voie, les Etats-Unis devraient pouvoir enrayer la spirale qui les a vu afficher record sur record chaque année.

La réduction du déficit commercial en février ne recèle cependant pas que des bonnes nouvelles. En particulier, le repli des exportations, s'il devait se répéter à l'avenir, serait source d'inquiétude quant à la capacité de l'économie américaine de rebondir. Dans ses récentes prévisions, le Fonds monétaire international (FMI) estime que la première économie du monde devrait croître de 2,2% en 2007 et 2,8% en 2008, contre 3,3% l'an dernier.


Coup de blues des consommateurs américains
Hausse des prix de l'essence et perturbations sur le marché de l'immobilier plombent le moral des ménages aux Etats-Unis. L'indice de confiance de l'université du Michigan au mois d'avril est tombé à 85,3 contre 88,4 en mars. Cet indicateur tombe ainsi à son plus bas niveau depuis huit mois et signe son troisième mois de baisse consécutive.

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