Le FMI recommande une hausse des taux d'intérêt dans la zone euro

Selon l'organisation internationale, une telle mesure serait nécessaire pour combattre un éventuel regain d'inflation. Le fonds estime par ailleurs que la croissance du PIB de la zone euro devrait s'établir à 2,5% environ en 2007 et 2008.

Croissance ou inflation: il faut choisir! Pour le Fonds monétaire international, le danger inflationniste, qui à terme perturbe la croissance, reste le plus important. Dans ces conditions, l'institution multilatérale conseille à la Banque Centrale Européenne de rester vigilante et même de relever les taux à l'avenir. "Un resserrement supplémentaire de la politique monétaire est nécessaire mais son ampleur demeure incertaine", écrit ainsi écrit le FMI dans un rapport qui vient d'être publié.

La BCE, qui a déjà relevé les taux d'intérêt à sept reprises depuis décembre 2005, pourrait pratiquer un huitième resserrement demain, à l'occasion de la réunion de son conseil de politique monétaire. Le taux directeur dans la zone euro se situerait ainsi à 4% (contre 3,75% aujourd'hui), son plus haut niveau depuis cinq ans et demi. Car la BCE estime que le coût de la vie devrait augmenter cette année pour atteindre une hausse de 1,8%. Si son objectif en matière d'inflation se situe plutôt autour de 2%, donc en deçà de l'évolution actuelle, la BCE observe aussi d'autres phénomènes, tels que l'augmentation très forte des prêts à la consommation ou encore l'explosion des prix de l'immobilier pour se faire une idée générale des tensions inflationnistes potentielles.

Pour certains, ces resserrements successifs pourraient, à terme, étouffer la croissance en rendant les conditions de crédit trop onéreuses. A cet égard, le FMI reste modéré dans ses prévisions. Il envisage un taux de croissance dans la zone euro de 2,5% environ, sur cette année et l'an prochain.

Reste à gérer le problème du change. Toute amélioration des rendements sur la monnaie donne logiquement à celle-ci l'occasion de s'apprécier. Or, certains exportateurs, sans parler des politiciens français, s'inquiètent de la force de l'euro, qui renchérit les prix à l'exportation et pénalise ainsi les produits "made in zone euro".

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