La livre sterling approche de la barre des 2 dollars

Devise de choix pour les opérateurs à la recherche de rendement, la devise britannique a touché 1,9940 dollar aujourd'hui après la publication de l'évolution des prix à la production en mars. Après la hausse surprise du 11 janvier dernier, la "vieille dame" de Threadneedle Street serait à nouveau susceptible de relever ses taux de points de 25 points de base à 5,50 % le 10 mai prochain, estiment les marchés

Pour la première fois depuis septembre 1992, la devise britannique s'apprête à franchir le seuil de 2 dollars. Le cable, autre nom de la parité livre sterling / dollar, a atteint un plus haut de 1,9940 ce midi, après la publication de l'évolution des prix à la production en mars. Sur un an, le taux d'inflation mesuré par l'indice des prix à la production (PPI) ressort à 2,7%, après 2,3% en février et alors que les économistes interrogés par l'agence Reuters tablaient en moyenne sur une hausse de 2,2%.

Susceptible d'inquiéter la Banque d'Angleterre, l'accélération plus importante qu'attendu des prix à la production a renforcé les attentes relatives à une hausse des taux de la Banque d'Angleterre en mai. Après la hausse surprise du 11 janvier dernier, la "vieille dame" de Threadneedle Street serait à nouveau susceptible de relever ses taux de points de 25 points de base à 5,50 % le 10 mai prochain. C'est du moins l'opinion de la majeure partie du marché. En tout, si l'on se fie aux prix pratiqués sur les marchés à terme, les opérateurs tablent sur deux tours de vis supplémentaires cette année.

A cet égard, la publication mercredi du compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire sera vraisemblablement décisif. "Si les minutes révèlent que plus de deux membres du comité de politique monétaire se sont prononcés en faveur d'une hausse des taux en avril, cela sera probablement interprété comme le signe qu'une nouvelle hausse des taux est à attendre pour mai", indique l'économiste de Bank of America Holger Schmieding. De plus, la Banque d'Angleterre, qui avait été vivement critiquée pour n'avoir pas préparé les marchés à son geste du mois de janvier, devrait éviter de commettre deux fois la même erreur.

Appelée à devenir plus rémunératrice que le dollar, la livre sterling reste une devise de choix pour les afficionados des opérations à effet de levier. Les spéculateurs ne sont pas les seuls à pratiquer ces "carry trades". Confrontés à des rendements domestiques quasiment nuls, les petits épargnants japonais investissent massivement dans les emprunts d'Etat étrangers. Compte tenu de l'extrême gradualisme de la Banque du Japon, la tendance n'est donc pas prête de s'inverser.

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