Le président d'Alitalia favorable au plan de reprise d'Air France-KLM

Le patron d'Alitalia, Maurizio Prato, a exprimé implicitement sa préférence pour le plan de reprise présenté par Air France-KLM. Le dirigeant de la banque italienne Intesa Sanpaolo, qui soutient l'offre concurrente, d'Air One a tiré à boulets rouges sur l'offre d'Air France-KLM. Le conseil d'administration d'Alitalia devrait choisir en fin de semaine avec quel candidat seront tenues des discussions exclusives. La décision du conseil sera ensuite soumise au gouvernement.

Le patron d'Alitalia, Maurizio Prato, a exprimé implicitement sa préférence pour le plan de reprise présenté par Air France-KLM, dans une interview parue samedi au Corriere della sera. Air France-KLM, allié historique d'Alitalia, et la compagnie italienne Air One ont exprimé jeudi dernier leur intérêt pour une reprise de la compagnie italienne en grande difficulté. Citant des sources gouvernementales, La Stampa écrit de son côté samedi que Rome pencherait plutôt pour Air France que pour Air One. Et ce même si cette dernière a le soutien d'Intesa Sanpaolo, la première banque de détail d'Italie.

Air France-KLM a souligné vouloir concentrer l'activité d'Alitalia au départ de l'aéroport Rome-Fiumicino, au détriment de Milan-Malpensa, ce qui va en effet dans la direction du plan de survie dévoilé en septembre par Maurizio Prato. A l'inverse, selon le patron d'Alitalia, "pour Air One, à part une déclaration de principe" sur les deux aéroports, "un renouvellement et une augmentation de la flotte, il reste à comprendre comme le plan fonctionne".

Maurizio Prato, qui précise que l'acquisition des 49,9% du capital d'Alitalia détenus par l'Etat se fera par le biais d'une OPA, souligne que le choix du conseil d'administration, attendu d'ici à la fin de la semaine sera "industrielle, financière, de type technique". Il se montre relativement optimiste sur l'aboutissement du processus de cession qui permettra d'éviter la faillite à la compagnie: "nous avons sur la table le premier groupe mondial (Air France-KLM, ndlr) et la seconde compagnie italienne, je croise les doigts".

Le ministre des Transports, Alessandro Bianchi, a pour sa part indiqué à l'agence italienne Ansa qu'il rencontrerait les syndicats la semaine prochaine car "les travailleurs sont une part importante du plan industriel" qui concernera la compagnie. Alitalia emploie environ 11.259 personnes et les syndicats craignent des suppressions d'emplois.

De son côté, le patron (administrateur délégué) de la banque italienne Intesa Sanpaolo, qui soutient l'offre de reprise d'Air One sur Alitalia, a jugé ce lundi que l'offre concurrente d'Air France-KLM revenait à réduire la compagnie italienne à l'état de filiale d'une compagnie étrangère.

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