"Après la réorganisation de l'activité logistique qui a pesé sur le recrutement des cadres, nous sommes à la fin d'un cycle. Mais, si 2006 a été l'année de la sortie de crise, le début de 2007 est encore attentiste", explique Jean-André Lasserre, directeur adjoint de l'Institut Pédagogique du Transport et de la Logistique, responsable des études et recherches au sein du groupe de formation AFT-IFTIM, à l'occasion de la publication de la 13° enquête annuelle sur les besoins en emploi et en formation du secteur, réalisée du 15 janvier au 1er février 2007 auprès de 661 entreprises.

Selon cette enquête, 41% des établissements interrogés estiment que les recrutements ont légèrement progressé en 2006 du fait de l'embellie du climat économique et du dynamisme de la demande. Les recrutements n'ont vraiment diminué que dans l'industrie automobile. Les motifs invoqués sont le surcroît d'activité (47,9%) et les remplacements (36,1%) dus à un turn over en augmentation.

Recrutements en 2007

Pour 2007, ils sont plus nombreux à envisager une augmentation qu'une diminution des effectifs, tout en soulignant qu'ils éprouvent des difficultés à recruter des cadres. "Les décisions en matière de stratégie logistique sont largement pris au niveau national pour 75% des établissements interrogés. En revanche, la gestion des ressources humaines se fait au niveau local. Les profils des cadres ont évolué de la même manière. Les entreprises recherchent des personnes de plus en plus spécialisées en logistique industrielle, en achat et approvisionnement ou sur des secteurs avec des contraintes produit ou réglementaires spécifiques, comme la pharmacie ou l'agro-alimentaire. Leurs besoins se portent également sur un encadrement opérationnel de proximité", indique Jean-André Lasserre.

Expérimentés bienvenus

Les établissements interrogés sont ainsi de plus en plus sensibles aux compétences acquises par des formations spécifiques à la logistique, que ce soit pour les postes de direction (52,5% en 2006 contre 42,2% en 2005) que pour l'exploitation (62,1 % contre 50,4 %). La formation continue et l'expérience sont deux critères importants pour les profils expérimentés où un niveau Bac + 2 peut suffire alors que les jeunes diplômés sont plus facilement recrutés avec un niveau Bac + 4 et Bac + 5. Pour les cadres, les entreprises ont exprimé des besoins de formation aux techniques de management qui passent au premier plan, les langues étrangères, la réglementation et la prévention des risques.