C'était le grand jour pour Groupe Monceau Fleurs, premier réseau de ventes de fleurs en France, fondé en 1965, avec une centaine de magasins, dirigé aujourd'hui par le fils du fondateur, Laurent Amar, personne haut en couleur, à la fois pudique et chaleureux que l'on dirait plus adepte des boîtes de nuit que des salles de marché.

Il est en effet entré en Bourse ce vendredi sur le marché Alternext, dédié aux PME, afin d'accélérer son expansion en France et à l'étranger. Le titre a gagné 17,14% à 12,30 euros.

"L'introduction sur Alternext permet de lever 30 millions d'euros, qui contribueront à renforcer la présence de Monceau Fleurs en France et à l'étranger, mais aussi saisir des opportunités d'acquisition" souligne Laurent Amar.

L'opération va ainsi permettre au groupe de passer de 30% à 70% dans le capital de Happy, un réseau de ventes de fleurs à bas prix dont le nombre de magasins doit tripler d'ici 2010 pendant que celui de Monceau Fleurs doit doubler pour atteindre les 200 points de vente..

Près de 14,6 millions d'euros ont été levés par augmentation de capital et 16 millions par émission obligataire. 27% du capital sera coté sur le marché. Laurent Amar va passer de 100% à 73%.

Monceau Fleurs prévoit une croissance de ses ventes de 14% cette année à 33,6 millions d'euros. Il vise 40,3 millions en 2008 et 50,1 millions en 2009. Laurent Amar souligne : "nous sommes réputés pour notre rentabilité: nous avons des marges de 60% car nous avons totalement supprimé les intermédiaires".

A l'étranger où le groupe s'est lancé en 2003 (au Luexembourg) et où il a ouvert près d'une dizaine de magasins (Portugal, Japon, Grande-Bretagne), il compte parvenir à une cinquantaine de points de vente dans les trois ans avec des installations en Allemagne, en Espagne, en Italie et en Belgique.