Alcatel-Lucent pourrait durcir son plan de réduction d'effectifs

La directrice générale Alcatel-Lucent Patricia Russo n'exclut pas de nouvelles réductions d'effectifs au sein de l'équipementier en télécommunications. Elle déclare que la question de son départ "ne se pose pas".

Contestée depuis l'annonce la semaine dernière d'un énième avertissement sur les résultats, Patricia Russo, directrice générale du groupe Alcatel-Lucent tente dans les colonnes du Figaro de ce mercredi de défendre une nouvelle fois la fusion entre les deux groupes. Elle estime en effet qu'Alcatel-Lucent dispose "d'un management et des produits à la hauteur". Comme elle l'a déjà indiqué à la Tribune le 14 septembre dernier, la directrice générale du groupe n'exclut pas de durcir le plan de réductions d'effectifs prévu dans le programme de restructuration.

Evoquant, la nécessité "d'accélérer l'exécution du programme de restructuration et de mettre en oeuvre des réductions supplémentaires ciblées", elle déclare qu'"il est possible que nous fassions davantage de réductions d'effectifs dans certaines zones que ce qui est prévu dans l'actuel plan". "Pour la France comme pour le reste du monde, il est encore trop tôt pour se prononcer", ajoute-t-elle.

Le groupe franco-américain a prévu de supprimer environ 12.500 emplois d'ici à 2009 sur un effectif mondial de 80.000 personnes. Depuis la fusion des deux équipementiers télécoms, finalisée fin 2006, Alcatel-Lucent a émis trois avertissements sur ses résultats et le titre a perdu plus de 40% de sa valeur en Bourse.

Interrogée sur les moyens de rassurer les actionnaires, Patricia Russo, réaffirme sa confiance dans la stratégie et le management et assure avoir "besoin de deux ans pour réaliser la fusion". Elle estime également que la faiblesse des ventes du groupe provient non pas d'un problème interne mais d'un problème de marché. "Nous n'avons absolument pas perdu de parts de marché", dit-elle.

Sur la question de son éventuel départ au vu des difficultés rencontrées par le groupe, Mme Russo a assuré: "elle ne se pose pas". "Il ne s'est écoulé que neuf mois depuis cette fusion majeure et très complexe (...). Je crois qu'il est prématuré de décider si la fusion est un succès ou un échec. Pour le savoir, il faut attendre deux ans", a réaffirmé la directrice générale.

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