Le déficit public de l'Allemagne en 2006 sera inférieur à 2% du PIB

Le déficit public allemand va ressortir à 1,9% du PIB en 2006. La première économie d'Europe a vu son PIB augmenter de 2,5% l'année dernière, soit le meilleur score depuis 2000. Tous les secteurs de l'économie ont contribué à cette performance qui situe l'Allemagne dans la moyenne de la zone euro.

Les bonnes nouvelles affluent en provenance de la première économie européenne. Alors qu'il avait été annoncé à 2%, le déficit budgétaire allemand ressortira seulement à 1,9% du PIB (Produit intérieur brut) en 2006, a annoncé vendredi matin le ministre des Finances Peer Steinbruck.

Jeudi, c'est une croissance de 2,5% qui a été annoncée par l'Office fédéral de la statistique (Destatis), soit le meilleur score enregistré depuis l'an 2000. Les diverses prévisions faites en début d'année dernière, tablant au mieux sur une hausse de 1,8% du PIB, sont ainsi largement dépassées. En corrigeant de l'effet calendaire, la croissance ressort même à 2,7% en raison d'un nombre de jours travaillés inférieur à celui de 2005.

Le déficit public, autre bonne surprise, s'élève à 2% du PIB, ou 46,5 milliards d'euros. C'est la première fois depuis 2001 que l'Allemagne parvient à revenir dans les clous du pacte de stabilité européen, fixé à un déficit de 3% du PIB. Ceci alors que les efforts de consolidation budgétaire ne commencent réellement que cette année, avec notamment la hausse de la TVA qui doit en partie servir cet objectif.

Sur le marché de l'emploi, la population active s'est augmentée de 258.000 personnes pour atteindre 39,1 millions, soit une hausse de 0,7%. La vigueur de la croissance s'est répartie non seulement sur celle des exportations, mais aussi sur les agrégats internes. Les investissements ont augmenté de 7,3%, soit un score jamais vu depuis la réunification. Même le bâtiment, sortant d'une crise décennale, s'est redressé de 3,6%.

Les porte-monnaie se sont par ailleurs déliés, les ménages dépensant 0,6% de plus que l'année précédente. Ce qui paraît paradoxal, au vu de la baisse parallèle de 0,3% du revenu disponible global des ménages, sur fond de hausse de la population active d'une part, et de faibles hausses de salaires d'autre part, ceux-ci étant grignotés par les prélèvements sociaux et les impôts.

L'Etat apporte sa part à la croissance en ayant dépensé 1,7% de plus d'un an sur l'autre. Le commerce extérieur affiche encore une forme éclatante, les exportations croissant de 12,4%, soit plus vite que les importations qui progressent de 12,1%.

Dans le concert international, l'Allemagne "a pu rattraper les autres grandes nations industrielles", s'est félicité le président de Destatis, Walter Radermacher. La croissance de la première économie d'Europe se situe presque au même niveau que celle de la zone euro (2,6%), mais ressort mieux que la France (2,2% selon Destatis), a conclu Radermacher.

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