Laurence Parisot souhaite des changements en douceur

Qu'il s'agisse du service minimum, de la parité ou des parachutes dorés, la présidente du Medef ne souhaite pas aborder ces questions par la loi. Elle fait du dialogue avec les organisations syndicales une priorité.

Réformer sans passer en force. C'est ce qu'ont retenu hier les partenaires sociaux de leur rencontre avec Nicolas Sarkozy. Et visiblement, Laurence Parisot s'est mise au diapason. Lors d'une conférence de presse ce matin, la présidente du Medef a indiqué qu'elle ne souhaitait pas aborder la question des parachutes dorés, du service minimum ou de la parité par la loi.

Elle s'est en revanche dite assez "fumasse" en ayant découvert hier dans la presse une "nouvelle affaire chez EADS". Avant d'être démentie par le groupe dans la soirée, une rumeur a circulé hier dans la presse, indiquant que son directeur général délégué, Jean-Paul Gut, serait sur le point de quitter le groupe aéronautique et réclamerait 12 millions d'euros d'indemnités de départ "au minimum". "Je souhaiterais vraiment qu'EADS mette de l'ordre dans sa gouvernance", a fulminé Laurence Parisot. "Si ce qui est dit est juste et justifié, il est de la responsabilité d'EADS de communiquer et de s'expliquer" a-t-elle poursuivi.

Sur le thème de la parité des niveaux de rémunération dans les entreprises, la présidente du Medef souhaite avant tout encourager les accords d'entreprise et pourquoi pas "inciter au moyen d'une campagne de communication". Idem pour le service minimum, qui concerne essentiellement les transports, il faudrait que "cela se fasse au niveau de l'entreprise", a-t-elle préconisé.

Sur l'épineux sujet des retraites, Laurence Parisot estime avant tout qu'un "marché de l'emploi plus fluide et plus dynamique" est le garant d'un "meilleur taux d'emploi pour les seniors et les jeunes". Laurence Parisot estime par ailleurs "très stimulante pour les PME" la défiscalisation des heures supplémentaires, qui permettent de donner le coup de reins nécessaire aux mouvements erratiques du carnet de commandes.

Enfin, la présidente du Medef s'est montrée plus prudente encore sur la proposition formulée par Nicolas Sarkozy sur le contrat de travail unique. Tout en louant une campagne qui a brisé nombre de tabous, elle a souligné que les Français comme les syndicats souhaitaient dorénavant faire évoluer les choses sur ce plan. "Possible point de départ pour avancer dans les négociations", les réunions des partenaires sociaux mises en place depuis l'automne ont permis de dresser un état des lieux, "une cartographie des contrats de travail", a-t-elle souligné, souhaitant entre les partenaires sociaux des échanges, des réflexions communes, "la recherche d'un intérêt commun et donc de l'intérêt général".

Prochains rendez-vous, une rencontre officielle aura lieu avec le nouveau président de la république le 25 mai, une réunion des chefs de file des organisations patronales et syndicales se tiendra avant mi-juin, et l'Université d'été "internationale" du Medef est prévue du 29 au 31 août.

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