L'intérim affiche une très bonne santé en 2006

L'année dernière, l'emploi intérimaire a progressé de 4,6%, représentant plus de 602.000 emplois équivalents temps plein, soit 2,2% de la population active. Il contribuait à hauteur de 17% à la création nette d'emplois.

Quand la croissance économique est à la hausse, l'emploi intérimaire progresse sensiblement. "C'est une évolution parallèle à celle de l'économie et nous l'amplifions", a rappelé ce matin Pierre Fonlupt, le nouveau président du Prisme (professionnels de l'intérim, services et métiers de l'emploi) en présentant les résultats 2006 des entreprises de travail temporaire.

La croissance de 2,2% observée en 2006 s'est en effet accompagnée d'une progression de l'emploi intérimaire de 4,6%. En 2006, pour la troisième année consécutive, le nombre d'intérimaires a augmenté, retrouvant ainsi son niveau de 2001: 602.828 emplois en équivalent temps plein, soit 2,2% de la population active. De décembre 2005 à décembre 2006, l'Unedic enregistre 34.400 intérimaires supplémentaires, "ce qui représente une contribution à hauteur de 17% à la création nette d'emplois", a rappelé Pierre Fonlupt.

Et c'est dans le bâtiment que la hausse a été la plus nette avec +6,6% de créations nettes d'emplois en 2006. Dans l'industrie, l'intérim a progressé moins vite que dans les autres secteurs (3,9%), mais il s'est redressé comparativement à la tendance 2005 (-1,5%).

Par secteur, la répartition de l'emploi intérimaire est demeurée à peu près stable en 2006. La part du BTP s'est légèrement accrue, passant de 20,6% en 2005 à 21% du total en 2006. A l'inverse, la place du secteur industriel s'est réduit de 0,3 point et comptait désormais pour 45,5% de l'ensemble. Quant au secteur tertiaire, il représentait, comme en 2005, le tiers des effectifs.

Selon le Prisme, l'intérim accélère le retour vers l'emploi et limite le risque et la durée du chômage. Au cours de l'année 2006, en moyenne, 9,1% des demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE l'ont été après une mission d'intérim, contre 24,8% après un CDD. Alors que la durée des missions d'intérim est en moyenne plus courte que celle des CDD, trois fois plus de salariés en fin de CDD s'inscrivent au chômage.

Par ailleurs, le processus d'élévation du niveau moyen de qualification des intérimaires s'est poursuivi et même accéléré en 2006. Avec 39,5% des effectifs, la part relative des ouvriers qualifiés a progressé de 2,2 points en un an, devenant pour la première fois la catégorie prépondérante dans l'emploi intérimaire. Les cadres et professions intermédiaires, qui regroupaient 8,4% des effectifs en 2005, cumulaient en 2006 9,1% du total.

Le développement de l'intérim cadres représente par ailleurs l'une des évolutions les plus marquantes de cette dernière année pour les entreprises de travail temporaire. En 2006, le nombre de cadres intérimaires s'est accru de 15%. En l'espace d'une décennie, il a été multiplié par 10: de 1.176 équivalents temps pleins comptabilisés en 1996, la profession en totalise 11.356 en 2006.

Enfin en 2006, les jeunes de moins de 25 ans, qui représentaient 8% de la population active occupée, totalisaient 31,4% de l'ensemble de l'emploi intérimaire, soit 189.112 jeunes intérimaires en équivalent temps plein. Le taux de recours à l'intérim de cette tranche d'âge a atteint 11% de la population active occupée. Quant aux seniors (50 ans et plus), ils totalisaient 7,1% de l'ensemble de l'emploi intérimaire, soit 42.617 seniors en équivalent temps plein (plus du double qu'en 1997). Entre1995 et 2006, le nombre de seniors intérimaires a progressé 1,8 fois plus vite que celui de l'ensemble des intérimaires. Et pour 50% des seniors interrogés, l'intérim constitue un moyen de trouver rapidement un emploi.

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