Dans la première circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, Jean-Louis Bianco a obtenu 36% des voix. Sa concurrente, l'UMP Eliane Bareille, conseillère régionale et maire du petit village de Malijai, le dépasse d'une courte tête, avec 38%. Les reports de voix du PC et des Verts s'annoncent supérieurs à ceux du Front National (4%). Et Jean-Louis Bianco garde donc tous ses espoirs.

La partie semblait pourtant mal engagée. Lors de la présidentielle, Ségolène Royal n'avait recueilli que 47,56% des suffrages. Mais la circonscription hésite traditionnellement entre la droite et la gauche. Jean-Louis Bianco avait en effet gagné sur le fil en 2002 avec 0,2% de voix d'avance. Président du Conseil Général des Alpes-de-Haute-Provence, Jean-Louis Bianco s'est, dès le début de la campagne, positionné en outsider alors que Ségolène Royal, voyant son directeur de campagne en difficulté, a tenu à Digne l'un de ses rares meetings de des législatives.

Pour la candidate malheureuse à l'élection présidentielle, la chute d'un de ses proches les plus en vue aurait, à n'en pas douter, des répercutions nationales et ce jusqu'au sein même du PS. Car Ségolène Royale ne se représentant pas à l'Assemblée nationale, elle risquerait de perdre l'un des rares députés pouvant porter haut ses couleurs dans l'hémicycle. La petite ville de Digne constituera donc l'un des points phares du second tour.