Le palmarès est nettement moins prestigieux. Et pourtant, six mois après l'Olympique Lyonnais, le FC Istres sera bien le deuxième club de football français coté à la Bourse de Paris. L'opération n'est toutefois pas de la même envergure. Alors que le sextuple champion de France de Ligue 1 a levé 88 millions d'euros sur Eurolist, le club des Bouches-du-Rhône, qui évoluera en National cette année (l'équivalent de la troisième division), ne compte récolter "que" 2,5 millions d'euros en entrant au marché libre par la voie d'une cotation directe.

L'offre n'est pas ouverte "au grand public" mais uniquement "à des investisseurs qualifiés", explique Bernard Calvignac, président du conseil de surveillance du FC Istres. Ces investisseurs sont "des sociétés cotées en Bourse qui ont des marques commerciales à promouvoir" et s'engageront parallèlement à financer pour 1,2 million d'euros de sponsoring du club. La première cotation aura lieu demain mercredi.

Cette levée de fonds devrait permettre de financer deux projets: un projet hôtelier comprenant "trois structures de 30 chambres chacune dont l'ouverture est prévu en octobre" a expliqué Bernard Calvignac, ainsi que la construction d'un centre de rééducation pour sportifs de haut niveau, dont l'ouverture est prévue à l'horizon 2010.

Dirigeants de la société de services informatiques STS Group, cotée au marché libre, Bernard Calvignac et son associé Henry Cremades sont entrés au capital du FC Istres en avril avec un groupe d'investisseurs, dont le journaliste de télévision Michel Dhrey et les avocats Jean-Pierre et Gonzalo Versini. Ils possèdent 40% du club mais comptent exercer leurs options pour monter à 80% après l'introduction en Bourse. Le capital du FC Istres se compose au total de 1.333.333 actions, ce qui valorise le club à 9 millions d'euros. Le club dispose de 2 millions d'euros de fonds propres après l'intégration du résultat de 1,2 million d'euros réalisé lors de la dernière saison.