La Chine relève ses taux d'intérêt pour la cinquième fois de l'année

La banque centrale chinoise a relevé aujourd'hui ses taux de référence de 27 points de base. Elle tente ainsi d'enrayer la surchauffe qui affecte actuellement une économie en plein boom, tirée par des exportations en croissance accélérée.

Relever les taux d'intérêt pour freiner l'inflation au risque d'entraver l'activité économique: alors qu'une telle perspective suscite les plus vives inquiétudes en Europe, c'est la politique délibérée adoptée par les autorités monétaires chinoises. La Banque populaire de Chine a ainsi annoncé ce vendredi le cinquième relèvement de ses taux d'intérêt depuis le début de l'année. Avec comme objectif de lutter contre la surchauffe qui affecte l'économie chinoise.

La banque centrale chinoise a relevé ce matin ses taux de référence de 27 points de base. Le taux des dépôts à un an monte ainsi à 3,87% contre 3,60% précédemment, tandis que le taux de prêt à un an s'établit à 7,29% contre 7,02% auparavant. C'est la cinquième fois depuis le début de 2007 que la Banque de Chine prend une telle décision. Le précédent relèvement des taux remontait au 21 août.

Les autorités chinoises cherchent ainsi à enrayer l'emballement de leur économie. Celle-ci s'affiche toujours en tête du palmarès de la croissance mondiale. Pour 2007, le FMI prévoit une croissance de la Chine atteignant 11,2%. Et pour le seul deuxième trimestre, Pékin table sur une croissance de près de 12%...

L'activité chinoise est tirée par le boom de ses exportations. Le mois dernier, ainsi, la Chine a enregistré son deuxième plus important excédent commercial mensuel, à près de 25 milliards de dollars. Le record historique, de 26,9 milliards, remontait au mois de juin dernier.

Dans ces conditions, l'industrie chinoise, qui fournit désormais le monde entier et singulièrement les grands pays développés, tourne à plein régime. En août, sa progression s'est élevée à 17,5%... chiffre en recul malgré tout par rapport aux 19,4% de croissance de juin.

Dans ces conditions, le pays n'échappe pas aux dérapages inflationnistes, d'autant plus que l'agriculture est elle aussi soumise à de fortes tensions qui font flamber les prix alimentaires. Du coup, la hausse des prix à la consommation est passée de 3,2% en début d'année à 4,4% en juin.

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