Les derniers sondages ne laissaient guère d'espoir à Ségolène Royal

La candidate PS à l'élection présidentielle était donnée perdante par cinq enquêtes d'opinion publiées jeudi et vendredi. Malgré les écarts importants qui la séparent de Nicolas Sarkozy, elle voulait garder "l'espoir", estimant que le vote des Français est le "seul sondage qui vaille".

Le débat télévisé mercredi soir n'a rien changé. Cinq sondages publiés jeudi et vendredi donnaient le candidat UMP largement gagnant, avec entre trois et neuf points d'avance sur sa rivale socialiste. Ainsi, pour Ifop, Nicolas Sarkozy l'emporterait avec 53% des voix, contre 47% pour Ségolène Royal, tandis que pour la Sofres, le candidat de l'UMP totaliserait 54,5% des suffrages contre 45,5% pour la candidate du PS.Enfin, selon la 56e et dernière vague de l'enquête quotidienne Ipsos/Dell publiée vendredi, Nicolas Sarkozy l'emporterait sur Ségolène Royal au second tour de l'élection présidentielle avec 55% (+1) des voix contre 45% (-1) pour la candidate socialiste. Entre ces deux prévisions publiées vendredi, Ipsos et OpinionWay pronostiquent une victoire de Nicolas Sarkozy à 54% contre 46% pour Ségolène Royal, tandis que le CSA prévoyait jeudi soir des intentions de vote identiques à celles d'Ifop.

Ces prévisions attestent d'un creusement de l'écart entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal à l'approche du second tour, qui avaient recueilli respectivement 31,18% et 25,87% des voix au premier tour. Mais la candidate du PS n'en a pas moins tenté vendredi de conjurer les mauvais sondages, affirmant dans Le Parisien que "le seul sondage qui vaille, c'est le vote des Français". "Il y a encore de l'espoir", a assuré Ségolène Royal lors d'une réunion publique à Lorient (Morbihan), appelant les indécis "à ouvrir les yeux" et "à faire le choix de la "morale publique" et de la "vérité" contre les "affabulations" et les "mensonges". Nicolas Sarkozy s'est dit pour sa part "concentré parce que rien n'est joué", malgré les enquêtes d'opinion.

Alors que François Bayrou (18,57% des voix au premier tour) a annoncé vendredi qu'il ne voterait pas en faveur de Nicolas Sarkozy, la candidate socialiste devrait bénéficier du report de voix de moins de la moitié des électeurs qui se sont prononcés pour le candidat de l'UDF au premier tour de la présidentielle. La tendance de l'électorat dit centriste s'est inversée en défaveur de la candidate socialiste ces derniers jours. Selon les instituts de sondages, entre 34% et 43% des électeurs de Bayrou s'apprêtent à voter en faveur de Ségolène Royal, et entre 30% et 43% en faveur de Nicolas Sarkozy, tandis que les abstentionnistes pourraient représenter jusqu'à un tiers de cet électorat.

Malgré la consigne de vote de Jean-Marie Le Pen (10,44% des voix au premier tour), qui a demandé mardi à ses électeurs de ne pas choisir entre les deux candidats dimanche, entre 55% et 72% d'entre eux s'apprêtent à voter en faveur de Nicolas Sarkozy, selon les instituts de sondage. Par le passé, les consignes de vote du candidat du Front National n'ont jamais été parfaitement suivies.

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